Le dalaï-lama plus catholique que le pape

par André Lacroix, le 3 novembre 2019

« La Chine n’a aucune légitimité à choisir le prochain Dalaï-Lama », tel est le titre d’une longue interview donnée à « La Libre Belgique » du 18 octobre 2019 (1) par Lobsang Sangay, « premier ministre » du « gouvernement tibétain en exil ». Nous ne relèverons pas ici les accusations et autres procès d’intention, émaillant cette interview, que lui et son mentor répètent en boucle à l’encontre de la Chine. Nous ne commenterons pas non plus ses aveux assez pathétiques de la détérioration des soutiens à la « cause tibétaine », ni l’accusation de despotisme formulée par ses troupes, ni la perte du procès en diffamation intenté contre l’« Administration centrale tibétaine » par Penpa Tsering, son ancien représentant à Washington (2). Limitons-nous à la question évoquée dans le titre et aux comparaisons qu’elle inspire avec d’autres religions, notamment le catholicisme.

A-t-on encore besoin des religions?

par Élisabeth Martens, le 1er janvier 2019

Et d'où ont-elles émergé, ces religions sinon d'une sorte de dépression généralisée lorsque peu à peu l'homo sapiens se vit, distinct de ce qui l'entourait, lorsque peu à peu il se fit conscient de ses limites, lorsque peu à peu il se fit conscient de sa propre conscience ? Il a pris peur et, pour ne pas sombrer dans un abîme sans fond, il a inventé les dieux. Ils se sont imposés à lui tel un garde-fou contre l'angoisse qui envahissait son champ psychique. Cette hypnose collective lui fut salutaire, elle a ouvert son champ psychique à d'autres imaginations, ludiques, fabuleuses, créatrices. Même si son imaginaire dépasse à peine les limites de son propre « bouillon de culture », sans elle, l'être humain ne serait pas humain, il n'inventerait pas, il resterait dans le connu, comme les autres espèces vivantes qui n'évoluent qu'au hasard des mutations.

En réponse à la dépêche de l'AFP (08/07/2014)  :« Le Dalaï Lama appelle les bouddhistes à stopper les violences contre les musulmans » (voir à la fin de l'article)

par Elisabeth Martens, le 24 juillet 2014

Pour commencer, voyons quel est le contexte historique de l'animosité entre Bouddhistes et Musulmans,... une longue histoire, assez méconnue, dont voici un résumé succint.

Zhao Miao, les restes d'un temple tibétain à Pékin

par Jean-Paul Desimpelaere, le 12 février 2011

Le complexe religieux de Zhao Miao, ou « Temples de la Claire Lumière », à Pékin, va renaître de ses cendres, avec un budget alloué à la restauration de 5 millions d’euros. Que reste-t-il de ce complexe du bouddhisme tibétain ? Un imposant portique vernis, quelques beaux bas-reliefs, deux pagodes, une énorme stèle de pierre avec des inscriptions en quatre langues : mandchou, han, tibétain et mongol ... témoin silencieux et colossal d’un empire multiculturel.

Religion en Chine : ce qui est permis et ce qui ne l’est pas

par Jean-Paul Desimpelaere, le 19 février 2010

Quelle est la disposition de la législation chinoise en vigueur pour les religions, en général en Chine, et qui s'applique donc également au Tibet ?

Une « Chine athée et matérialiste qui ne comprend rien à la spiritualité », est-ce plausible ?

par Elisabeth Martens, le 20 juillet 2009

Madame Sophia Still-Rever, tibétologue internationalement reconnue et amie proche du dalaï-lama, lors d’une émission à la RTBF (« et dieu dans tout ça ? », le 29/3/09), prétend ceci : « La Chine est athée et matérialiste, alors, de quel droit se mêle-t-elle de spiritualité à laquelle elle ne comprend rien, de quel droit se permet-elle de contrôler les religions ? ». Est-ce crédible ou s'agit-il de son propre crédo ?

Le contrôle de la Chine sur les religions

par Elisabeth Martens, le 4 juin 2009

Pour beaucoup d’entre nous, le principe de « séparation entre religions et états » équivaut à liberté et tolérance religieuses : chacun est libre de choisir sa religion et de la pratiquer, chacun respecte le choix cultuel d’autrui, et les institutions religieuses exercent leurs cultes et divulguent leurs messages religieux sans restriction de la part des autorités nationales.

Du Tao au dharma

par Elisabeth Martens, le 11 mai 2009

Pour expliquer mon point de vue à propos de l’avenir du bouddhisme en Chine, j’aimerais commencer par faire un retour historique et dessiner rapidement l’histoire du bouddhisme en Chine. Je voudrais aussi expliquer quels sont les éléments qui ont permis au bouddhisme de prendre son envol en Chine, alors que le milieu intellectuel n’y était pas préparé.

La religion, opium du peuple ?

de Elisabeth Martens, le 23 avril 2009

Parle-t-on de la foi religieuse ou de l’institution religieuse ? S’il s’agit de la foi religieuse, je pense que Marx avait raison de la considérer comme « opium du peuple » dans le sens où les religions tout comme l’opium endorment les consciences, donc endorment les douleurs et les angoisses qui y sont liées.

Pour un matérialisme conscient et content de l’être !


par Elisabeth Martens, le 5 avril 2009

Nos comportements, nos choix individuels, notre vie en société découlent de l’approche que nous avons des questions existentielles. Or, l’approche que nous avons de ces questions (nous : Indo-européens, bouddhistes inclus) est assez éloignée de l’approche qu’en ont les Chinois.