Le bouddhisme est devenu la religion dominante au Tibet dès le 11ème siècle après J-C., mais elle n'est pas la seule (musulmans et catholiques sont également présents) et elle s'est mélangée à des cultes animistes de l'ancienne religion Bön. Il n'empêche que le bouddhisme tibétain marque toutes activités de la population qui, aujourd’hui encore, est imprégnée de ses croyances. Suite à une période sombre pendant la Révolution culturelle, il reprend de vigueur et les monastères sont à nouveau en pleine activité.

Le bouddhisme a une belle notoriété dans le monde actuellement et ce, surtout grâce à l'impact du dalaï-lama et sa lutte pour l'indépendance du Tibet. Cependant, les Occidentaux sont souvent hypnotisés par les aspects philosophiques ou symboliques du bouddhisme, oubliant ses aspects cultuels ou institutionnels. De ce fait, le bouddhisme tibétain jouit d'une aura qu'il ne mérite sans doute pas dans tous les cas !

Chez nous, on entend souvent dire que le bouddhisme est une philosophie et non une religion, mais de nombreux exemples nous montrent que le bouddhisme, à l'instar des autres grandes religions, demande une foi et un engagement. De plus, on parle du bouddhisme comme étant une philosophie qui prône le pacifisme, pourtant, si on veut bien ouvrir les yeux, le bouddhisme connaît autant de dérives et de violence que les autres religions. Alors pour quelles raisons cette aura de sainteté autour du bouddhisme ?

La Chine est, par excellence, le pays de l'hybride et tout Chinois est bouddhiste, taoïste ou confucianiste à son heure. Depuis la dynastie des Han (début de notre ère), la Chine a mis en place un « bureau des religions », histoire de recenser certes, mais aussi et surtout de contrôler les organisations religieuses, car elle a compris les dérives aux quelles les religions se prêtent si facilement. L'Europe, et en particulier la France, ne sauraient réprouver... et pourtant quand il s'agit du bouddhisme tibétain, la réprobation se poursuit.