Une réaction au livre de Tsering Woeser : « Immolations au Tibet, la Honte du monde »

par André Lacroix, le 8 avril 2015

Quand on referme ce petit livre de 48 pages (1), impossible d’échapper à un sentiment de tristesse en pensant à ces quelque 125 Tibétains qui ont choisi de s’immoler par le feu. N’y aurait-il qu’un cas, ce serait encore un de trop. Mon propos n’est évidemment pas de banaliser cette vague tragique, mais de tenter de la contextualiser et de dépassionner la question, ce que manifestement la poétesse Tsering Woeser ne fait pas, sous le coup d’une émotion compréhensible.

Des immolations par le feu de quelques dizaines de moines

par André Lacroix, le 13 mars 2013

Il n’est pas question de vouloir banaliser ces événements tragiques – n’y aurait-il eu qu’un seul cas d’immolation, ce serait déjà trop ! Mais il est permis de les mettre en perspective. Il est frappant de constater que ces immolations ne concernent pas la Région autonome du Tibet, mais seulement des territoires qui la jouxtent (Gansu, Sichuan et même Népal). Il y a bien eu le 27 mai 2012 une tentative de ce genre sur la Place du Jokhang à Lhassa, mais les deux candidats au suicide venaient d’ailleurs.

L’immolation par le feu de jeunes moines tibétains

par Jean-Paul Desimpelaere, le 11 février 2012

Le premier qui décéda des suites d’une immolation était un moine d’une vingtaine d’années, du monastère de Sirti dans la préfecture d’Aba (Ngaba) dans le nord-ouest du Sichuan. Cela s’est passé fin février 2009. Entre mars 2011 et janvier 2012, il y eut encore seize autres cas d’immolation. Selon l’opposition tibétaine à l’étranger, au moins dix d’entre eux n’auraient pas survécu, bilan triste et effrayant. Il est poignant également de constater le jeune âge de la plupart de ces immolés : sur les seize cas, dix avaient moins de vingt ans.

A propos des immolations dans les régions tibétaines

par André Lacroix, le 4 décembre 2011

Sans minimiser le caractère dramatique de ces immolations, je ne pense pas qu’il faille en tirer des conclusions générales. Dans l’immense majorité du "Grand Tibet", à savoir la R.A.T. (Région autonome du Tibet) à laquelle il faut ajouter le Qinghai et une frange occidentale du Gansu, du Sichuan et du Yunnan, la cohabitation entre les monastères et le pouvoir politique est plutôt satisfaisante.

Témoignage de Marine, jeune prof à Shanghai

samedi 17 mai 2008, par Marine

Je suis Française et vis en Chine, où je suis venue pour la première fois en 2002, un peu par hasard. Je suis arrivée sans connaître le pays, et sans aucune idée de ce à quoi je devais m’attendre. Je ne suis ni communiste, ni une "fana" de la Chine (mais je dois dire que plus je le connais, plus j’aime ce pays), et je pense écrire ces lignes en toute neutralité.

Sur le faîte du toit.  Quelles issues pour la crise Chine-Tibet ?

samedi 19 avril 2008, par Elisabeth Martens

La première chose à remettre au clair est qu’il faut distinguer entre les problèmes internes de la Chine (que nous appelons le « problème sino-tibétain ») et les tensions entre la Chine et l’Occident (qui se manifestent e.a. via les Tibétains en exil).

Le “soulèvement” en mars 2008 : de l'intérieur ou de l'extérieur ?

interview de Elisabeth Martens, par Bénito Perez pour « Le Courrier » de Genève, le 27 mars 2008

paru intégralement sur http://golias-editions.fr/spip.php?article2007

5 questions à propos du soulèvement au Tibet

mercredi 19 mars 2008, par Peter Franssen

1. Que s’est-il réellement passé ?

2. Quel était le but des émeutes ?

3. Des médiamensonges : dans quel but ?

4. Le mouvement tibétain est-il spontané et indépendant ?

5. Toute la communauté internationale condamne-t-elle la Chine ?