La province tibétaine est une région déclarée "autonome" depuis 1965 par le gouvernement chinois. Que cela signifie-t-il en pratique ? Ci-dessous, nous examinons plus en détail quelques éléments du fonctionnement de l’autonomie actuelle du Tibet. Quelle est la structure de la R.A.T.? Comment sont organisées les élections ? Comment fonctionnent la législation, la justice, la police, l’armée ? Pour mieux comprendre les causes des violences et des émeutes qui enflamment régulièrement le Tibet, nous abordons aussi les questions « épineuses » de la Chine : démocratie, liberté individuelle, unité nationale, droits de l’homme, corruption…

Sur un total de six millions de Tibétains, environ 120.000 vivent en exil. Ceux-ci se retrouvent essentiellement en Inde et dans les pays limitrophes, mais aussi en Europe et aux États-Unis. Beaucoup d'entre eux (environ 80.000) ont quitté le Tibet pendant les années 50. Quelles sont leurs activités politiques, et autres ? Quelle position défendent-ils à propos du Tibet ? Que revendiquent-ils ? Et quelle influence le dalaï-lama exerce-t-il sur eux ? Car, depuis son exil en 1959, ce dernier mène une croisade politique, idéologique et religieuse continue, essentiellement dirigée contre le pouvoir chinois et, de ce fait, largement soutenue par les pays européens et les États-Unis.

La R.A.T. et les provinces limitrophes habitées par des Tibétains et par d'autres ethnies sont régulièrement secouées par des révoltes, des soulèvements, des violences, etc. dont on dit chez nous qu'elles sont causées par l'oppression du peuple tibétain par les autorités chinoises. Mais l'analyse de ces conflits montrent qu'ils ont souvent des origines socio-économiques ou/et qu'ils sont fomentés de l'extérieur.

Le Tibet représente un enjeu géostratégique important pour l’Occident : le séparer de la Chine est la porte ouverte à l’explosion d’un « pays-continent » qui ne daigne pas se soumettre à notre pensée unique. Mais en réalité, sous les bannières de « droits de l’homme », « liberté d’expression », « lutte pour la démocratie », etc., les réseaux de soutien à l’indépendance du Tibet ne font que renforcer notre système économique.

Depuis bientôt soixante ans, le Tibet et sa « question » font l'objet d'une médiatisation internationale acharnée. La Région autonome du Tibet (R.A.T.) n'en ressort pas gagnante, or les Tibétains y vivant ne sont-ils pas les premiers concernés ? Ci-dessous, nos réactions à des ouvrages, articles, films, documentaires, expositions, conférences, débats, etc., qui, en Occident, sont très largement influencés par les « dalaïstes » : le réseau de soutien au dalaï-lama et à l'indépendance du Tibet.