Critiques du dalaï-lama à la Chine

par Jean-Paul Desimpelaere, le 10 décembre 2008

L’actuel dalaï-lama répète souvent qu’il n’éprouve pas de haine vis-à-vis de la Chine, ce qui pour un prix Nobel de la Paix et un leader bouddhiste est la moindre des choses ! Pourtant quelques-unes de  ses déclarations, tirées ci-dessous d’une interview donnée le 17 janvier 2008 au « Nouvel Observateur », laissent songeur...

 

  • « de mon temps, il y avait un certain nombre de privilégiés au Tibet, mais aujourd’hui, c'est la totalité du peuple tibétain qui est soumis à l'autorité chinoise. »
  • « évidemment, certains fonctionnaires tibétains sont très bien payés, c'est ceux qui collaborent avec les Chinois. »
  • « on peut parler d’un génocide culturel à cause de l’invasion démographique chinoise. Chaque ville tibétaine doit compter avec un chinatown aujourd'hui. »
  • « les Chinois n’ont plus de morale, ils renient le bouddhisme et Confucius »
  • « les Chinois réintroduisent le travail des enfants. »
  • « le fossé entre riches et pauvres s’agrandit en Chine. Moi, je suis plus marxiste que les Chinois eux-mêmes. »
  • « je voudrais pratiquer un rituel de purification sur la Place Tian An Men, en souvenir des victimes de la révolte pour la démocratie en 1989. »
  • « je suis accusé, à tort, par les Chinois de vouloir le séparatisme. »
  • « je veux négocier, mais les Chinois ne veulent pas, ils me considèrent comme un demi-diable. »
  • « la répression effectuée par les Chinois au Tibet est préméditée. »
  • « le régime chinois actuel est radicalement matérialiste et communiste, c’est ridicule. »


Si ces déclarations ne sont pas haineuses, elles sont tout au moins politiques. Semer des propos venimeux contre la Chine et alimenter la discorde avec la Chine ne visent qu'à la faire éclater pour l'asservir au marché mondial. Les Tibétains s'en porteront-ils mieux ?

On dirait que de cette question, tout le monde s'en fout... sauf la Chine !

À Derong en 2007 (photo JPDes)
À Derong en 2007 (photo JPDes)