Le théâtre ache lhamo est-il moribond en RAT ?


par Elisabeth Martens, le 6 mars 2017

 

Isabelle Henrion-Dourcy, anthropologue et tibétologue, professeure au département d’anthropologie à l’Université Laval à Québec, consacre sa thèse de doctorat au théâtre ache lhamo, expression théâtrale spécifique de Lhassa et de ses environs. Son étude devient pour la chercheuse une quête de vérité, elle-même transformée en un ouvrage de 950 pages qui rassemble une masse impressionnante de documents dont 80% sont inédits à l'heure actuelle (1). Quel est l'enjeu de cette œuvre monumentale?

Lors de la conférence d'introduction à son livre, Isabelle Henrion-Dourcy nous livre d'emblée qu'elle a écrit cet ouvrage sous le signe de la dette: dette envers sa famille, grands-parents et parents, humanistes de gauche et engagés dans le théâtre comme expression de résistance, et surtout, dette envers le peuple tibétain opprimé de longue date, lui aussi engagé dans une lutte sans merci contre l'envahisseur chinois.

La culture et plus particulièrement le théâtre deviennent ici une expression de la résistance. C'est sous cet angle politique et engagé qu'elle s'est intéressée, puis passionnée, pour le théâtre ache lhamo devenu patrimoine culturel de la Chine en 2006 et inscrit au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO depuis 2009.

 

Après les quelques années de recherche qu'elle a passées avec des auteurs et acteurs tibétains, venant tant du côté chinois (de la RAT) que du "côté exil", elle parle de l'urgence de sauver ce qu'il reste de l'expression authentique de ce théâtre. "Il ne reste presque plus rien du théâtre que j'ai connu il y a quinze ans", dit-elle (avec un trémolo dans la voix). De plus, les acteurs déjà âgés et pour la plupart illettrés disparaissent un à un, ne laissant aucune trace de ce théâtre transmis de bouche à oreille et de génération en génération.

L'anthropologue s'est donc donné pour tâche de rassembler un maximum de documents, photos, enregistrements, reproduction de fresques murales, etc. qui témoignent de cette tradition théâtrale particulière. Avec son équipe tibétaine, elle analyse les récitations, voix, gestes, danses, masques, costumes, etc. et en décode les symboliques. Elle découvre un savoir-faire ancestral qui touche à plusieurs arts réunis: musique, chants, danses, mimes, décors, etc.

 

L'aspect religieux n'est pas primordial dans l'ache lhamo, mais il n'est pas non plus absent de cette expression théâtrale. Par exemple, les pièces peuvent en partie être interprétées par des moines, et on y retrouve çà et là un enseignement moral livré sous forme de paraboles, une tradition originaire de l'Inde et qui est arrivée au Tibet avec Atisha, grand penseur et poète bouddhiste qui a fui le Nord de l'Inde envahi par les musulmans au 11ème siècle. C'est ainsi qu'une part de l'univers indien a été "tibétanisé" il y a un millénaire pour être, depuis 2006, reconnu comme "patrimoine culturel chinois", dit Madame Henrion-Dourcy avec une sorte de sourire jaune qui laisse supposer une critique virulente de "l'envahisseur chinois".

Toutefois, si l'univers culturel indien a imprégné le quotidien du Tibet, pourquoi l'univers culturel chinois ne pourrait-il pas influencer le Tibet ? De plus, ces imprégnations, ne sont-elles pas réciproques? Et la culture ne naît-elle pas justement de ce mélange hétéroclite de diverses influences? ... quelques questions qui me viennent spontanément à l'esprit.

 

Madame Henrion-Dourcy poursuit en expliquant qu'au Tibet, il existe trois traditions théâtrales distinctes, dont l' ache lhamo. Cette dernière rassemble huit pièces traditionnelles célèbres auxquelles s'ajoutent bien d'autres mais moins populaires, ce qui au total constitue un répertoire fabuleux et largement méconnu. Il s'agit d'un mélange complexe où s'entremêlent différents genres : des récitations rapides (comme le rap) ou très lentes (comme un film au ralenti), des mimes et des danses (parfois acrobatiques), des vocalises (des plus aiguës aux plus graves), une gestuelle précise, des costumes et des masques hauts en couleur qui chacun représentent un personnage ou un état d'âme particulier.

Le contenu des pièces est également composite, on y retrouve des portions de rituels animistes honorant les puissances naturelles, des composantes bouddhiques qui chantent, par exemple, le chemin exemplaire des grandes figures du bouddhisme, des chansons traditionnelles des campagnes, des parodies et des séquences satiriques tant sur le pouvoir politique, que sur la vie des moines, l'argent, le sexe, la famille, bref, tous les grands sujets de la vie et les diverses préoccupations du quotidien. Aucun tabou puisque tant les acteurs que les auditeurs savent qu'il s'agit de théâtre, or le théâtre est le lieu où tout peut se dire et se rire: "avec l'humour, on peut cent choses, avec la colère, on ne peut rien", rappelle un proverbe tibétain.

 

Ce mélange de genres en fait son originalité et sa durée : une représentation peut durer une journée entière, voire plusieurs jours. C'est aussi l'occasion pour les familles de s'échapper un moment de leur quotidien et de se rencontrer autour de pique-niques improvisés, de bidons de kang (bière d'orge) et de jeux de société.

L'attention du public se relâche souvent, puis soudainement peut se recentrer, créant un dialogue permanent entre le public et les acteurs, l'un portant l'autre. Les pièces traditionnelles de l'ache lhamo sont très codifiées, pourtant c'est ce qui se passe au moment même qui dirige le déroulement de la pièce, elle s'adapte aux circonstances dans laquelle elle se joue donnant à cette expression théâtrale un aspect fluide et souple.

L'écriture des textes est elle-même composite, passant du littéraire au langage populaire, puis au récitatif bouddhiste, sans réelle transition entre les genres. Les acteurs étant pour la plupart illettrés et le texte se transmettant oralement, le contenu a parfois perdu sa signification première, mais finalement, il est moins important que l'aspect symbolique de la représentation ou que l'aspect "communion" ou "bénédiction" qui en émane, fait remarquer Madame Henrion-Dourcy.

 

La chercheuse passe alors au véritable enjeu de son livre qui est un enjeu politique, ce à quoi on pouvait s'attendre, hélas! La journée organisée par l'ULB au cours de laquelle elle a présenté son ouvrage était pourtant annoncée sous le titre de "Tibet, au-delà du religieux et du politique" (2). Comme quoi, dès qu'il s'agit du Tibet, le religieux et le politique sont immanquablement présents et immanquablement imbriqués.

 

Madame Henrion-Dourcy a passé trois ans en RAT et environs (provinces limitrophes habitées entre autres par des Tibétains) et deux ans dans les poches de résistance "dalaïstes" en Inde, en Europe, aux États-Unis et au Canada.

Elle a donc pu soupeser la différence entre l'authenticité du théâtre ache lhamo joué par les exilés et celui des troupes de théâtre en RAT. Dès lors, elle s'est sentie investie du devoir moral de sauver ce qui est encore à sauver d'une culture authentique, vierge de l'instrumentalisation et de la propagande chinoise omniprésentes. Car, dit la chercheuse, en RAT, les acteurs sont-ils libres de parler? Et s'ils parlent, que vont-ils nous dire? Quelle écart entre le discours en chinois ou en tibétain?

Ce qui est dit n'est pas forcément ce qui est pensé, etc. Pour la tibétologue, il s'agit donc d'abord d'établir une relation de confiance avec les auteurs et acteurs tibétains, puis ils livrent ce qu'ils ont vraiment à dire.

 

Ce qu'elle a entendu "vraiment" dans le discours des Tibétains rencontrés est la destruction de la culture tibétaine et l'urgence qu'il y a à en sauver les dernières miettes d'authenticité. Plusieurs interrogations surgissent dans ma tête... qui d'emblée associe son discours à l'aplomb de certains Occidentaux qui ont été étudier la médecine traditionnelle en Australie, ou ont appris l'une ou l'autre forme de Taijiquan dans un pays où abondent les Chinois depuis la prise de pouvoir communiste en Chine, puis ces Occidentaux reviennent en Europe en prétendant que c'est eux les sauveurs des véritables traditions médicales chinoises, ou que c'est eux les détenteurs de la véritable sagesse ancestrale du Taoïsme.

Évidemment, pour des yeux et des oreilles non avertis, cela donne un cachet authenticité, mais en réalité, ils n'ont fait que jouer à saute-mouton au-dessus d'une Chine qu'ils n'acceptent pas et ne veulent pas même connaître. Puisqu'elle est communiste, son seul intérêt est qu'on puisse la descendre en flammes. Il est triste de constater que des universitaires issus d'une université dite "libre" (comme celle de Bruxelles, par exemple) s'en tiennent de manière aussi superficielle à ce qui est bien séant de dire et de penser sans exercer leur esprit critique.

Car ce que Madame Henrion-Dourcy a "vraiment" entendu est exactement le discours bien connu des dalaïstes, depuis bientôt soixante ans. Fallait-il qu'elle publie 950 pages pour arriver à des remarques aussi peu originales et à une conclusion aussi orientée politiquement ?

 

Elle aurait pu s'en tenir à son travail d'archives et d'analyse de l'ache lhamo qu'elle semble avoir rondement mené d'ailleurs, et c'est "chapeau!" pour ce travail colossal. Par contre, sa lecture de la Chine me paraît dangereusement limitée au discours officiel occidental, sans remise en question. On croirait lire des pamphlets sortis tout droit des ruelles de Dharamsala. D'après la tibétologue, la mainmise de la Chine sur le Tibet aurait transformé profondément la culture populaire tibétaine. En RAT, celle-ci serait en train d'agoniser subrepticement par sursaturation de la propagande chinoise.

La culture tibétaine s'effrite, s'effiloche, se noie dans l'instrumentalisation qu'en fait la Chine, il n'en resterait plus que des lambeaux miséreux; cette sinisation s'opère depuis 1959 évidemment, dit la chercheuse, mais un tournant plus subtil dans ce processus s'est pris en 2008, après les révoltes du mois de mars à Lhassa. Depuis cet épisode tragique, la Chine investit des sommes d'argent de plus en plus importantes pour que la culture tibétaine soit mise en valeur et soit diffusée et mieux connue à travers tout le pays.

 

Mais, dit la chercheuse, il y a plusieurs effets pervers à ces injections financières colossales. Le premier, et non des moindres, est que les Chinois sont de plus en plus curieux de la culture tibétaine, or ils sont devenus grands consommateurs de tourisme. La conséquence étant qu'en RAT, une augmentation fulgurante du tourisme chinois s'est enregistrée depuis quelques années. Au niveau économique, cela apporte du beurre dans les épinards (ou plutôt dans le thé salé), mais d'un autre côté, cela entraîne une sinisation des villes et des sites touristiques, ce qui ne peut que nuire à la "culture tibétaine authentique", dit Madame Henrion-Dourcy.

On peut aussi avancer qu'une économie florissante en RAT est tout bénéfice pour les Tibétains et, en effet, il est clair que les Tibétains vivent de manière plus aisée maintenant qu'il y a soixante ans. Ce à quoi les dalaïstes répondent en chœur: "tout bénéfice pour les Chinois, pas pour les Tibétains!"

C'est là que le bât blesse : pourquoi les dalaïstes font-ils systématiquement la distinction entre les Chinois d'un côté et les Tibétains de l'autre? C'est une manière typiquement occidentale de penser les ethnies, les groupes, les individualités, or chez nous ce discours nationaliste nous fait aller droit dans le mur.

En fait, ces discours du « chacun à son fourneau » et « ne mélangeons pas les genres » me fait furieusement penser aux discours nationalistes des FN, Vlaamse blok, et autres extrêmes droites s'élevant aux quatre coins de l'Europe. De voir l'ULB jouer dans cette cours pleine de scorpions me fait honte d'y avoir étudier.

 

En Chine, on ne réfléchit pas si l'essor économique de la RAT va plus dans la poche des Chinois que dans celle des Tibétains ou inversement, car il s'agit d'un essor économique global, tout le monde en profite. Depuis le début de la République (1911), la Chine s'est proclamée multiethnique, prétendant que les différences culturelles nourrissent un pays autant que l'agriculture. Les efforts du gouvernement chinois pour préserver les langues et mettre en valeur les différentes cultures du pays vont dans ce sens, même si une standardisation inévitable des traditions et des folklores en ôte une partie de leur saveur. Partout dans le monde, on assiste à une standardisation des folklores locaux, on peut penser aux Gilles de Binche ou aux Échassiers de Namur, au Carnaval de Rio ou à la fête Halloween aux États-Unis, etc.

Chacun tire à soi son petit folklore local et dès qu'en apparaît un qui peut se vendre, c'est la folie dans les supermarchés. La Chine n'échappe pas à cette standardisation et instrumentalisation des folklores, mais on peut espérer que son idéologie multiethnique préserve l'hybridation culturelle. Que l'opéra de Pékin se retrouve impliqué dans le théâtre de Lhassa, je trouve cela plutôt une bonne nouvelle... la nouveauté naît de la diversité, c'est vrai en biologie tout autant qu'en sociologie!

 

Ce n'est pas l'avis de Madame qui parle d'un autre effet pervers des injections financières chinoises à la culture tibétaine. C' est que, dit-elle, l'instrumentalisation du théâtre ache lhamo, les représentations à l'ancienne ont fait place à d'immenses "foires de la culture tibétaine". Par exemple, le gouvernement chinois a fait raser une colline entière non loin de Lhassa pour que se joue, en plein air, une représentation à la sauce "Walt Disney" rassemblant 800 acteurs, tant tibétains que chinois, des chevaux, des moutons et d'autres animaux sur scène, et mélangeant les genres chinois et tibétain, sur fond d'enregistrements musicaux donnant à l'ensemble un "style grandiloquent et ridicule" (dixit Madame Henrion-Dourcy).

En tout cas, cela n'a rien à voir avec le style traditionnel du théâtre ache lhamo, donc heureusement qu'elle a écrit un livre qui donne une image solide de la culture populaire du Tibet, nous rappelle-t-elle! Dans ce type de représentation instrumentalisée par la Chine, l'espace d'humour n'existe plus, celui du sarcasme et de la parodie a disparu... tout ce qui fait la saveur de ce théâtre est rayé. Mais son impression de mélange "hybride" me paraît bien naturelle si l'on sait que la pièce retrace le voyage de la princesse Wen Cheng de Chang'an (Xian) jusqu'à Lhassa pour rejoindre le roi Songtsen Ganpo, et donc se joue aussi bien avec les Hans qu'avec les Tibétains.

 

Elle ajoute que dans les troupes tibétaines en exil, cet espace est encore présent, et de nous donner l'exemple du conflit qui a récemment opposé les partisans du dalaï-lama à la branche Shugden, tous de la même école, celle des Bonnets jaunes (les Gelugpa), avec à la clef l'assassinat d'un lama hostile au culte Shugden qui aurait été perpétré par des partisans de Shugden. Cet épisode sordide et récent du bouddhisme tibétain a été introduit dans une représentation ache lhamo.

La tibétologue concède toutefois qu'en exil aussi, il existe un processus de standardisation du théâtre, par exemple, on oblige les jeunes tibétains nés en exil à assister à des représentations ache lhamo, ceci pour que les traditions tibétaines ne se perdent pas. Pour qu'ils comprennent ce qui s'y passe, un doublage en tibétain parlé se superpose à la pièce.

 

Elle ajoute encore un autre effet pervers de la déculturation du Tibet opérée par la Chine, qui cette fois serait dû à la patrimonialisation: certaines troupes tibétaines reçoivent plus de subsides que d'autres du simple fait qu'elles interprètent des pièces plus célèbres. Une rivalité entre les troupes et entre les acteurs se forme de cette manière, alors que cet esprit de compétitivité n'existait pas avant, ce qui détruit l'aspect convivial des représentations de l'ache lhamo.

La patrimonialisation entraîne aussi un afflux d'argent venant d'autres troupes de théâtre en Chine. Par exemple, une troupe de Shanghai peut soutenir financièrement une troupe de Lhassa, ce qui amène à une délocalisation de la culture et à un mélange des styles. Le style traditionnel tibétain s'efface et laisse peu à peu place à un style hybride sino-tibétain, ce processus de sinisation perverse de la culture tibétaine se passe d'ailleurs aussi pour les autres minorités ethniques.

Il s'agit en réalité d'une offensive de la "soft power chinoise" qui muselle toute contestation, déplore-t-elle, on se retrouve dans un système où les Tibétains ne revendiquent même plus leurs propres traditions ancestrales puisqu'ils ne les connaissent plus, comme par exemple les grands festivals dans le Kham ou l'Amdo qui sont devenus du folklore de bas étage auquel les jeunes tibétains s'identifient peu à peu.

 

Les troupes de théâtre officielles de la RAT sont sinisées, les acteurs sont choisis sur le volet par le gouvernement, la musique est préenregistrée et mélangée avec des airs de l'opéra de Pékin, les danses sont standardisées et tout aussi hybrides que la musique, bref, tant le théâtre traditionnel tibétain que la société sont déstructurés et reformatés à la chinoise. Or "les Chinois n'ont que faire du rituel, du symbolique et de 'l'âme en surcroît' habitant le théâtre ache lhamo", dit la chercheuse émue.

Encore une foule de questions m'arrive : que signifie "authenticité d'une culture"? Pour quelles raisons le théâtre tibétain ne peut-il se mélanger au chinois? Le mélange culturel indien-tibétain semblait ne pas poser de problème, alors que celui Chine-Tibet soulève des contestations, pourquoi?

Que veut dire que "la Chine n'a que faire du rituel et du symbolique" ?

N'est-elle pas apte à déchiffrer l'âme des choses alors que ses Classiques débordent de ce genre de concepts? Vraiment, j'ai parfois l'impression qu'on n'apprend plus à nos chercheurs à penser de manière « dé-focalisée », à examiner un objet d'étude sous tous ses angles et à travers différentes lunettes. Notre manie de la profondeur et de la spécialisation élude les vues plus globales. Il n'est pas très difficile de réaliser que ce que cherche la chercheuse est d'enfoncer un clou, toujours le même depuis soixante ans, et que le but de son ouvrage est éminemment politique, ce qu'elle ne dément pas d'ailleurs.

"Les Chinois réécrivent l'Histoire selon ce qui leur convient", prétend-elle, "par exemple, posons-nous la question si l'ancienne société du Tibet était réellement une théocratie, ou s'il existait réellement du servage dans l'ancien Tibet ? "(sic!)... là, on se demande qui réécrit l'Histoire!

 

Notes :

  1. Isabelle Henrion-Dourcy, « Le théâtre ache lhamo: jeux et enjeux d'une tradition tibétaine", Mélanges chinois et bouddiques, Peeters, 2017

  2. « Par-delà le religieux et le politique: théâtre et littérature au Tibet aujourd'hui"
    Vendredi 24 février 2017 - Salle de vision de la Bibliothèque (NB2.VIS) à L’ULB.