L'alliance taïwanaise du Dalaï-lama ne plaît pas à la Chine
par Jean-Paul Desimpelaere, le 7 mars 2009
Pourquoi la Chine demande-t-elle au 14ème dalaï-lama de reconnaître que Taïwan fait partie de la Chine ?Pourquoi le Dalaï-lama fait-il la sourde oreille ?
Dès 1949, la Chine communiste a affirmé que la Chine comprenait le Tibet, HongKong, Macao et Taïwan.
A la fin des années 1950, le frère du dalaï-lama, Gyalo Thondup, a organisé une guérilla armée contre la Chine, avec l’aide des USA et de Taïwan. Cette guérilla s'est poursuivie jusque dans les années 70. (1) C'est pourquoi le dalaï-lama, après sa fuite en 1959, a surfé sur le quiproquo des « deux Chines » : la République Populaire et Taïwan, et qu'il s’est rendu à Taïwan à plusieurs reprises pour y défendre l'indépendance du Tibet.
La Chine actuelle exige du dalaï-lama qu'il renonce à son alliance taïwanaise. D'ailleurs, dans la sphère diplomatique internationale, la Chine a cette même exigence vis-à-vis de tous les pays qui acceptent un ambassadeur de Taïwan La Chine ne renouera des relations diplomatiques avec ces pays qu'à condition qu'ils renoncent à leurs « deux Chines ».
Pour le gouvernement chinois, il ne peut y avoir « deux Chines », de la même manière qu'il ne peut y avoir « une Chine et un Tibet ». C'est pourquoi, avant toute négociation avec le dalaï-lama, la Chine demande au gouvernement du dalaï-lama de reconnaître l’unité du pays.
Note:
(1) Voir le livre « The CIA’s Secret War in Tibet, Kenneth Conboy and James Morrison, Kansas University, 2002