« Droits de l’homme » : un avis chinois

par Liu Xin et Dai Haolong, le 24 juillet 2021

Intro de la rédaction de tibetdoc.org :

Les pays anglo-saxons qui prétendent s’opposer au PCC pour défendre les libertés du peuple chinois font preuve d’une hypocrisie sans fond… Ont-ils demandé aux Chinois leur avis sur le Tibet, le Xinjiang, Hong-Kong ou Taïwan ? Ils s’en gardent bien ! Questionnés sur leur propre gouvernement, les Chinois l’approuvent à 95%, selon les derniers sondages réalisés par IPSOS. L’IPSOS n'est pourtant pas un institut chinois.

Ci-dessous un article co-rédigé par deux Chinois qui démontre de manière irréfutable le double langage, l'hypocrisie, les mensonges et l'arrogance toute colonialiste de ceux qui ont la prétention de parler des "droits de l'homme", de "tolérance" et de "liberté" dans le déni permanent de leur propre histoire... telle est la complaisance des nouveaux "chiens de garde" dont parlait déjà Paul Nizan !

 

Rêve ou cauchemar américain?

La Chine n’a jamais eu dans son histoire de problèmes de génocide et de nettoyage ethnique, comme les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, ainsi que certains pays occidentaux qui souhaitent accuser la Chine de commettre un génocide.  Ce que ces pays hégémoniques et colonisateurs ont fait, la Chine ne le fera jamais.

Comme l’ont commenté les internautes chinois, la raison même pour laquelle ils utilisent ces excuses pour salir la Chine est qu’ils ont eux-mêmes commis de telles atrocités.

Pour chaque étiquette de violation des droits de l’homme qu’ils collent sur le dos de la Chine, ils peuvent y trouver un prototype pour eux-mêmes.

Tout en se proclamant un « phare de la démocratie », les États-Unis piétinent les droits de l’homme des peuples de couleur dans le pays, commettant un génocide contre les Indiens d’Amérique, discriminant systématiquement les Américains d’origine asiatique et afro-américaine et ne faisant rien pour les inégalités sociales.

Dans l’histoire sanglante de l’Amérique, les droits des Indiens d’Amérique ont été gravement violés.

 

Le gouvernement américain a procédé à un nettoyage ethnique systématique et à un génocide contre les populations amérindiennes, entre autres actes de crimes génocidaires inqualifiables contre d’autres minorités dans le pays. Aujourd’hui, les Indiens d’Amérique vivent encore comme des citoyens de seconde zone et leurs droits sont foulés aux pieds.

Un rapport spécial des Nations Unies a étudié les implications de la gestion et de l’élimination des substances toxiques et déchets dangereux sur les droits de l’homme. La résolution 36/15 du Conseil des droits de l’homme dénonce la situation des peuples autochtones aux États-Unis. Ils sont régulièrement exposés à des polluants toxiques, y compris les déchets nucléaires, rejetés ou produits par les industries extractives, l’agriculture et les usines.

Les populations indigènes des États-Unis sont aussi beaucoup plus exposées que d’autres groupes à la pollution des sols et des poussières de plomb dues aux déchets miniers. Leur santé est directement menacée.

Outre les graves violations des droits des Indiens d’Amérique, les cas de discrimination et d’abus commis sur des Américains d’origine asiatique dans les espaces publics ont fortement augmenté depuis le début de la pandémie.

Plusieurs médias aux États-Unis, dont le New York Times, ont fait état de la situation désastreuse à laquelle les Américains d’origine asiatique sont confrontés aux États-Unis.

L’expert indépendant des droits de l’homme de l’ONU, Tendayi Achiume, a déclaré que les médias et les dirigeants politiques qui ont attisé la montée de la xénophobie et de la haine raciale dans le contexte de la pandémie de COVID-19 sont des « entrepreneurs de l’intolérance », selon un tweet de l’ONU.

Les Américains d’origine asiatique ne sont pas les seuls dans ce cas. Depuis longue date, les droits de l’homme des Afro-Américains sont également gravement bafoués aux États-Unis. Il a été rapporté que les personnes de couleur sont mortes de l’épidémie de COVID-19 en bien plus grand nombre que leurs homologues blancs.

 

Royaume-Uni : un berceau colonial meurtrier

Le Royaume-Uni se targue d’être le « leader » mondial de la protection des droits de l’homme, mais en réalité, on pourrait croire l'inverse, en particulier depuis l’épidémie de COVID-19. La pauvreté dans le pays a augmenté, de même que le mépris flagrant pour le droit des personnes à la vie et à l’accès aux soins de santé, les minorités ethniques figurant parmi les plus touchées, ont souligné les analystes.

La mauvaise gestion de l’épidémie est déplorable. Le pays a proposé l'immunité collective comme stratégie pour contenir le virus, ce qui a laissé les groupes vulnérables exposés à l’infection.

Selon un rapport de l’Agence de santé publique d’Angleterre (PHE), le taux de mortalité covid-19 chez les Britanniques-Bengalis est deux fois plus élevé que chez les Blancs, et le taux de mortalité chez les Chinois, les Indiens et les Pakistanais est de 10 à 50 pour cent supérieur à celui des Blancs.

Selon Sky News, les crimes haineux contre les Chinois au Royaume-Uni ont grimpé en flèche pendant l’épidémie.

L’islamophobie est également en hausse au Royaume-Uni. Une grande quantité de preuves montre qu’en 2003, l’armée britannique a capturé et torturé des milliers de civils irakiens dans la ville de Bassorah, dans le sud de l’Irak; de nombreux civils innocents sont morts.

 

Au cours de son séjour en Afghanistan, le Special Air Service (SAS) du Royaume-Uni a attaqué à plusieurs reprises des villages et massacré des villageois au nom de l’antiterrorisme et en a fait un « succès antiterroriste ».

Il y a eu plus de 3 400 accusations de crimes de guerre, dont 90 % n’ont pas fait l’objet d’une enquête. En 2011, en à peine trois mois, 33 civils sont supposés avoir été tués dans 11 attaques nocturnes distinctes, a rapporté le Times.

Michelle Bachelet Jeria, haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, a exprimé ses préoccupations le 12 avril 2021 au sujet de la proposition par le Royaume-Uni d’un nouveau projet de loi sur les opérations à l’étranger.

 

Génocide des peuples autochtones au Canada

Pendant longtemps, le Canada a prétendu être un « étudiant modèle des droits de la personne » et a été obsédé par les conférences et les remarques sur la situation des droits de l'homme dans d’autres pays. Ironiquement, le Canada lui-même est loin d’être un exemple modèle de défense des droits de l'homme.

Le Canada a gravement violé les droits de l'homme de ses peuples autochtones; le dernier cas de ce genre à avoir été découvert date de mai de cette année.

Les restes de 215 enfants autochtones ont été découverts dans un ancien pensionnat, le pensionnat indien de Kamloops, en Colombie-Britannique, qui abritait 500 enfants autochtones canadiens.

Les observateurs ont noté que cet incident est un rappel de la violence et des crimes historiques du Canada envers les peuples autochtones, quise sont accompagnés de l’extermination de leur culture.

Les statistiques ont révélé qu’environ 150 000 enfants autochtones ont été séparés de force de leur famille et placés dans des « pensionnats ». En 2015, une commission de vérité et réconciliation historique a décrété qu'il s'agissait d'un « génocide culturel » ciblant les peuples autochtones du Canada.

Selon les données publiées par "Statistique Canada", plus de 600 groupes autochtones vivent actuellement dans plus de 3 000 petites réserves dispersées et presque isolées. Les conditions de vie y sont à ce point difficiles que la toxicomanie, l’alcoolisme, le meurtre et la violence sont monnaie courante.

En l’absence d’avenir ou d’espoir, le taux de suicide chez les Autochtones vivant dans les réserves est huit fois plus élevé que la moyenne nationale du Canada.

Il est alarmant de constater que les crimes contre les droits des groupes autochtones se poursuivent encore aujourd’hui au Canada.

En 2018, le Comité des Nations Unies contre la torture a adopté ses observations finales sur le septième rapport périodique du Canada, exprimant sa préoccupation au sujet de la stérilisation forcée des femmes et des filles autochtones canadiennes.

Un rapport publié en 2019 par l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées du Canada a révélé qu’entre 1980 et 2015, des milliers de femmes et de filles autochtones ont disparu ou ont été assassinées, soit 12 fois plus que tout autre groupe au Canada et 16 fois plus que les femmes blanches.

Parallèlement, les personnes d’ascendance asiatique et africaine sont également victimes de discrimination raciale grave et de violations injustifiées des droits des immigrants au Canada.

 

Un point de vue chinois

Il est décevant, voire révoltant, de constater avec quel empressement ces pays, auxquels on peut ajouter l’Australie et certains pays européens comme la France et la Belgique, osent accuser la Chine sans la moindre vergogne de crimes qu’eux–mêmes perpétuent et/ou ont perpétués.

Le peuple chinois dans son ensemble a le soucis de protéger les 55 ethnies minoritaires de la Chine, à contrario, les autorités chinoises accordent à ces ethnies minoritaires des privilèges.

Nous avons dans notre entourage très proche, quatre amies dont un parent est Han, l’ethnie majoritaire de Chine, et l’autre parent respectivement, Miao, Hui, Tujia et Daur. Toutes quatre ont choisi d’être enregistrées selon leur hukou et certificat de coutume (identification ethnique qui n’admet pas l’appartenance à deux ethnies quand bien même les deux parents appartiennent à deux ethnies différentes, ndlr) comme faisant partie de l’ethnie minoritaire afin de jouir d’avantages auxquels les Hans n’ont pas accès.

De même au Xinjiang, les minorités musulmanes ont des avantages pour l’accès à l’université ou pour l’accès à des prêts sans intérêts en vue de démarrer un commerce. Les coutumes musulmanes sont respectées, par exemple, toutes les écoles accueillant des Ouïghours et des Hui doivent fournir des repas halal. Dans chaque grande ville, il y a un quartier musulman, avec des restaurants halal et une mosquée. La religion est également respectée : aujourd’hui, au Xinjiang, il y a 24 400 mosquées, contre 9 000 en 1984.

mosquée de Turpan au Xinjiang
mosquée de Turpan au Xinjiang

 

Les Tibétains d'aujourd'hui ont infiniment plus de droits qu’ils n’en ont jamais eus dans l’ancien Tibet. Leur langue, leur culture, leur religion sont reconnues et protégées. Le tibétain écrit est utilisé partout au Tibet (enseignes, panneaux, journaux, école primaire et secondaire) ; il y a plusieurs programmes télé et radio en tibétain. Même des tibetologues occidentaux hostiles à la Chine ont constaté un important essor de la culture tibétaine moderne. L’université du Tibet à Lhassa est le plus grand centre d’études tibétaines au monde. L’État chinois fait depuis des décennies des efforts constants pour former et promouvoir des cadres tibétains.

La seule discrimination qui existe pour les Tibétains est ce qu’on a appelé une « discrimination positive » : les couples tibétains n’ont jamais été soumis à la politique de l’enfant unique, à la différence des couples Hans, et les candidats d’ethnie tibétaine sont avantagés dans les concours qui règlent l’accès aux études supérieures. Loin de retirer des avantages économiques du Tibet, le gouvernement chinois dépense des sommes énormes pour doter la région d’une infrastructure moderne, protéger son environnement et promouvoir l’éducation et l’économie.