Une proposition élégante pour la succession du dalaï-lama
par Élisabeth Martens, le 31 mars 2024
Pour la communauté des Tibétains en exil, le mois de mars est fort important : il s'agit de commémorer le soulèvement qui eut lieu à Lhassa le 10 mars 1959, déclencheur de l'exil du 14ème dalaï-lama et de son arrivée en Inde le 31 mars de la même année. C'est une occasion pour les Tibétains en exil de faire le point sur les implications géopolitiques de leurs revendications d’indépendance du Tibet et, de manière de plus en plus pressante, de la succession de leur chef spirituel qui approche doucement de ses 90 ans... une occasion supplémentaire de calomnier la Chine qui « prétend désigner son propre dalaï-lama dans le but de renforcer son contrôle sur le Tibet » (1).
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Penpa Tsering, nouveau « sykiong » à la tête du gouvernement tibétain en exil
par Élisabeth Martens, le 4 mai 2021
Le résultat des élections pour le poste de « premier ministre » de l'ACT (Administration centrale tibétaine) ne s'est pas fait attendre. L'annonce était prévue pour la mi-mai, mais elle est tombée fin avril : c'est Penpa Tsering qui a remporté la majorité au deuxième tour de scrutin, face à son adversaire Kaydor Aukatsang, un proche du premier ministre sortant, Lobsang Sangay.
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Effervescences électorales à Dharamsala
par Élisabeth Martens, le 14 avril 2021
Le 11 avril 2021, la communauté tibétaine en exil a été appelée à voter pour l'élection du « Sikyong » (dirigeant ou président) et des membres du « Parlement » à partir de bureaux d'enregistrement répartis dans le monde entier. De l’Inde au Canada en passant par l’Union européenne, près de 83 000 électeurs ont répondu à l'appel. Mais que représentent des élections dans un pays qui n'en n'est pas un ? La communauté tibétaine en exil qui compte actuellement environ 150 000 personnes représente 3% des six millions de Tibétains vivant en Chine. Des élections rassemblant cette minorité en exil peuvent-elles donner une quelconque légitimité démocratique au « Gouvernement tibétain en exil » (GTE) alors qu'elles excluent d'emblée 97% des voix tibétaines ?
Tibétains dégoûtés, Tibétains déboutés: le vent tourne, mais quid des Ouïghours ?
par André Lacroix, le 23 février 2021
La lecture du site France-Tibet, relais traditionnel des thèses « Free Tibet » auprès des lecteurs français, réserve parfois quelques surprises. Tandis qu’il redonnait à lire un « dossier spécial », daté du 15/09/2018, consacré aux Tibétains exilés dont certains rentrent au pays (1), le même site publiait le 22/01/2021 un article déplorant l’abandon des poursuites envers la Chine pour « génocide au Tibet » (2) Ces deux publications n’ont certainement pas fait danser de joie les adeptes de Sa Sainteté.
Mais alors que l’étoile du dalaï-lama est en train de pâlir et que le sort des Tibétains ne fait plus pleurer dans les chaumières, voilà que les projecteurs se braquent sur les Ouïghours présentés à l’opinion publique occidentale comme les nouveaux bébés-phoques à sauver du carnage !
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Lobsang Sangay : aveuglement et nostalgie
par André Lacroix, le 26 novembre 2020
Le 31 août, lors de deux jours de travail du 7e Symposium central consacré au Tibet, le Président de la RPC Xi Jinping a formulé quatre orientations en vue de la construction d’un nouveau Tibet socialiste moderne :
- la sécurité nationale, la paix et la stabilité
- l’amélioration de la vie des gens
- le maintien d’un bon environnement
- la sécurité des frontières. (1)
Le dalaï-lama, qu'entend-il par une « autonomie réelle du Tibet » ?
par Élisabeth Martens le 28 mars 2019
À l'occasion du 60ème anniversaire de l'exil du dalaï-lama, le site France-Tibet rapporte que « Aujourd’hui, le premier ministre tibétain Lobsang Sangay et les représentants tibétains élus démocratiquement continuent de proposer aux autorités chinoises de dialoguer sur un statut d’autonomie réelle du Tibet, pour la sauvegarde de la culture tibétaine, en association avec la Chine, lui laissant les Affaires étrangères et la défense. »1 Mais pour Dharamsala que signifie concrètement une « autonomie réelle du Tibet » ?
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La démocratie du dalaï-lama
par Elisabeth Martens, le 25 mars 2019
Pendant des décennies, le « Parlement tibétain en exil » a été une parodie de démocratie puisqu'il n'y eut jamais d’élections, même truquées. Cependant, cela rassurait les pays occidentaux de croire que la communauté tibétaine en exil était guidée par un appareil démocratique. En toute bonne conscience, ils pouvaient porter secours à un peuple si proche des dieux et pourtant tyrannisé par les démons communistes, ainsi qu'à son « bon pasteur » chassé de la terre de ses ancêtres : une histoire biblique dans laquelle les Occidentaux se reconnaissent depuis 60 ans.
L'exil du dalaï-lama
par Elisabeth Martens, le 7 mars 2019
Ce mois de mars 2019, le 14ème dalaï-lama commémore soixante ans d'exil, un « siècle » dans le calendrier chinois. Il ne s'attendait sans doute pas à ce que son exil provoque, chez nous, le remue-ménage que l'on sait. Avait-t-il prévu que son exil allait mettre en branle une machine médiatique d'une ampleur telle que l'opinion publique occidentale ne pourrait que se ranger derrière ses revendications d'indépendance du Tibet ? Avait-il prévu que cette machine médiatique serait l'outil le plus efficace pour protéger et développer le bouddhisme en Occident, et l'arme la plus redoutable pour défendre les privilèges de son clergé ?1 En tout cas, ce qu'on a pu constater, c'est qu'une fois sa « veste retournée » et sa main posée dans celle d'Oncle Sam, le dalaï-lama n'est plus revenu sur sa décision, même se prétendant encore « semi-marxiste, semi-bouddhiste ».
Le dalaï-lama, « un marxiste en robe bouddhiste »
par Elisabeth Martens, le 3 mars 2019
Le dalaï-lama n'avait que seize ans en 1951, quand l'APL (Armée Populaire de Libération, armée chinoise) est entrée dans les rues de Lhassa. Quatre ans plus tard, après avoir participé à une première Assemblée Populaire Nationale à Pékin à laquelle il fut convié en tant que délégué pour le Tibet, le 14ème dalaï-lama déclarait, très enthousiaste : « j'ai entendu parler le président Mao de différentes questions et j'ai reçu de lui des instructions. Je suis parvenu à la ferme conclusion que les brillantes perspectives pour le peuple chinois dans son ensemble sont aussi les perspectives pour nous les Tibétains. Le chemin de notre pays tout entier est aussi notre chemin et ce ne sera pas un autre »1.
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Le double objectif du dalaï-lama, temporel et spirituel
par Elisabeth Martens, le 26 février 2019
Déjà dix ans avant le départ du dalaï-lama en 1959, l'exil des Tibétains est à situer dans le contexte de la Guerre froide, une guerre qu'au nom de la démocratie et de la liberté, l'Occident va mener loin de chez lui, déchiquetant tour à tour la Corée et le Vietnam. En effet, après la Seconde guerre mondiale, les Américains se sont donné pour tâche d'éradiquer l'ensemble du « bloc communiste » dispatché sur les cinq continents (bien que l'Afrique fût peu représentée). La Chine fut d'emblée dans le collimateur de leur « chasse aux sorcières », les États-Unis avaient d'ailleurs déjà un pied dans l’entrebâillement de la porte grâce aux liens créés avant la Seconde guerre mondiale avec le Kuomingtang, le parti Nationaliste chinois, et son dirigeant, Tchang Kaï-chek.
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La face officielle du dalaï-lama : International Campain for Tibet
par Elisabeth Martens, le 15 février 2019
Pendant les décennies cinquante et soixante, les États-Unis ont régulièrement fourni des armes aux rebelles tibétains pour soutenir leur lutte pour l'indépendance. A partir des années septante, ils allaient changer leur fusil d'épaule et dispenser leur aide sous forme logistique et financière. Le but serait de développer une vaste campagne « pro-Tibet-libre ». En réalité, les Américains visaient surtout une campagne « anti-Chine ». C'était l'époque où les baba-cools et les communautés hippies revenaient des ashrams indiens et des plages de Goya, des sandales aux pieds et un petard aux coins des lèvres. Pendant qu'ils digéraient consciencieusement les paroles du Bouddha, les fondamentalistes américains avançaient les US$ sous la table pour que Dharamsala s'aligne à leurs exigences. La campagne « pro-Tibet-libre » » allait rapidement prendre une ampleur internationale. De Hollywood à Esalen, de Paris à Genève, de la gauche à la droite et du Nord au Sud, tout le monde y trouvait son compte. La ligne de conduite officielle du dalaï-lama et de son « gouvernement en exil » serait la résistance pacifique.
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La face cachée du dalaï-lama : le Tibetan Youth Congress
par Elisabeth Martens, le 12 février 2019
Une partie du gouvernement tibétain en exil est ouvertement partisane du recours aux « upayas », ou « moyens habiles » mis en œuvre par les bouddhistes : la dissimulation, la ruse, l'hypocrisie, le mensonge, le combat, la violence, le meurtre sont autorisés quand il s'agit de défendre la « Bonne doctrine », le « dharma » ou « enseignement du Bouddha ». Le meurtre organisé à grande échelle est la « tensung », la « guerre de compassion », une guerre menée contre les ennemis du dharma et à laquelle sont appelés à participer tous les « guerriers de Bouddha ». Le dalaï-lama est conscient de cette violence latente au sein de la communauté tibétaine en exil, il ne s'y oppose pas. Le pacifisme affiché par « l'Apôtre de la Paix dans le monde » et par ses défenseurs inconditionnels n'a pourtant jamais écarté la possibilité d'un recours à la lutte armée.
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Pourquoi diable des prêcheurs de haine adorent-ils l’ « apôtre de la compassion » ?
par Albert Ettinger, le 8 novembre 2018
Quel paradoxe : c’est justement sur un site « laïque » qu’une certaine Josiane Filio dit « tout le bien » qu’elle pense du dalaï-lama et de la « religion qui est la sienne ». (1) Autre fait tout aussi déconcertant, du moins à première vue : tout en chantant les louanges d’un bouddhisme prétendument « pacifique et fraternel », cette charmante dame se proclame « farouche patriote », se disant même prête « à défendre » son « pays jusqu'à la mort. »
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Le dalaï-lama reverra-t-il un jour le Potala ?
par André Lacroix, le 10 avril 2018
D’après une dépêche du 1er avril 2018 émise par The Associated Press DHARAMSALA et reprise par le site France-Tibet, « le Professeur Lobsang Sangay, Premier ministre du Gouvernement tibétain autoproclamé en exil, a exhorté samedi [le 31 mars] ses compatriotes à redoubler d’efforts pour faire du retour du Dalaï-Lama dans son pays natal une réalité. »
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Les frustrations de M. Lobsang Sangay
par André Lacroix, le 10 février 2018
Une fois de plus (1), et cette fois sous la plume d’Arnaud Vaulerin, Libé fait preuve de complaisance envers la pensée unique en relayant, sans le moindre esprit critique, les propos de Lobsang Sangay, le chef du « gouvernement tibétain en exil ». Son interview publiée le 26 janvier 2018 est titrée en grands caractères Tibet : « Nous avons perdu notre pays à cause d’une route ».
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