Arte : d’indécrottables préjugés !

André Lacroix, le 29 novembre 2018

Spectateur régulier de la chaîne Arte, j’espérais beaucoup du documentaire diffusé le 27 novembre, ainsi présenté dans la presse quotidienne : « À l’occasion du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, le réalisateur Claus Kleber, par ailleurs présentateur vedette de la ZDF, procède à un inventaire et dresse un état des lieux soulevant des questions complexes. Car si ce texte, rédigé en 1948 suite aux horreurs de la Seconde Guerre mondiale, ambitionnait de s’appliquer à tous les citoyens du monde, il reflète néanmoins une vision occidentale. Ainsi, les valeurs de la culture islamique ou encore les normes sociales asiatiques constituent aussi des clés nécessaires pour appréhender nombre de crises et conflits actuels. Comment, dès lors, concilier des conceptions des droits humains parfois très éloignées, selon les cultures, des principes que les Occidentaux souhaitaient universels ? »

Une actualité contrastée, une culpabilité inavouée

par Albert Ettinger, le 8 juillet 2018

Le 20 mars 1995, un attentat au gaz sarin dans le métro de Tōkyō faisait douze morts et plus de cinq mille cinq cents blessés, un acte terroriste perpétré par des membres de la secte Aum Shinrikyō, fondée et dirigée par le gourou Shoko Asahara.

Condamnés à mort en 2004 pour leur implication dans cet attentat, Shoko Asahara et six de ses complices viennent d’être pendus le 5 juillet 2018.

La foi et la mauvaise foi contre les faits et la rigueur

par la rédaction, le 1er juillet 2018

L’article d’André Lacroix, André Comte-Sponville et le dalaï-lama, d’abord publié sur ce site le 12 mai 2018 (http://tibetdoc.org/index.php/politique/mediatisation/452-andre-comte-sponville-et-le-dalai-lama) a été repris le 17 mai sur le site « Investig’Action » et le 23 mai sur le site « Le Grand Soir ». Cette dernière publication a provoqué une série de commentaires d’intérêt varié (voir https://www.legrandsoir.info/andre-comte-sponville-et-le-dalai-lama.html). Nous n’en avons retenu que la polémique entretenue entre d’un côté, un certain « Kang Youwei », partisan inconditionnel du dalaï-lama et de l’indépendance du Tibet et de l’autre côté, Albert Ettinger et André Lacroix dont on connaît l’approche critique de la problématique tibétaine.

Football, nationalisme et double langage

par André Lacroix, le 8 juin 2018

Comme annoncé dans notre article du 2 octobre 2017, se tient actuellement à Londres, organisée par la ConIFA (Confédération des fédérations de football indépendantes), une « Coupe du monde » regroupant des équipes issues de minorités, d’exilés ou d’autonomistes. Pour la petite histoire, l’équipe des exilés du Tibet a perdu, 3-0, son premier match, contre l’Abkhasie. L’essentiel n’est pas là.

Ces partisans du « marxiste en robe de moine » qui exècrent Marx et le marxisme

par Albert Ettinger, le 24 mai 2018

Quand le 5 mai, la ville allemande de Trèves dévoila une statue de Karl Marx, l’AFD (le parti d’extrême-droite allemand) et la secte Falun Gong protestaient contre l’honneur fait au « père des dictatures communistes ». Des militants de la mouvance « Free Tibet » n’hésitaient pas à se joindre à eux, montrant ainsi ce qu’ils pensent eux-mêmes de la déclaration du dalaï-lama qui s’est autoproclamé « marxiste en robe bouddhiste ». (1)

André Comte-Sponville et le dalaï-lama

par André Lacroix, le 10 mai 2018

Dans Le Soir du vendredi 4 mai 2018, paraissait une excellente interview faite par le journaliste William Bourton du philosophe André Comte-Sponville sous le titre « Il faut protéger la laïcité comme la prunelle de nos yeux » (1). Il s’agit d’un remarquable plaidoyer en faveur d’ « une civilisation commune, qui nous permette de vivre ensemble, quelle que soit la religion ou l’irréligion des uns et des autres. »

On aimerait être d’accord à 100% avec les réflexions de cet intellectuel qui se définit comme « un athée non dogmatique et fidèle ». Il est toutefois un passage qui mérite une analyse critique : « Le dalaï-lama, dit Comte-Sponville, m’importe au moins autant que le pape François ‒ et Nelson Mandela, beaucoup plus que Donald Trump. Quel démocrate, dans nos pays, qui ne se sente plus proche d’un démocrate musulman que d’un fasciste judéo-chrétien ? (2) » 

Bernard Maréchal,  TIBET Combat pour la vérité,contre la désinformation, 3ème partie : expériences partagées

André Lacroix, le 5 février 2018

Ayant eu, comme Bernard Maréchal, la chance de voyager en Chine loin des sentiers battus, il n’est pas étonnant que certaines de ses observations aient ravivé en moi quelques souvenirs. Le lecteur voudra bien dépasser le caractère anecdotique de certains rapprochements pour y découvrir quelques facettes de la réalité tibétaine.

Bernard Maréchal, TIBET Combat pour la vérité, contre la désinformation, 2ème partie : réflexions personnelles

André Lacroix, le 29 janvier 2018

Le livre de Bernard Maréchal est tellement riche dans sa concision qu’il mérite bien quelques prolongements. Après un compte rendu général (voir 1ère partie), j’aimerais m’attarder sur quatre points qui ont, plus que d’autres, attiré mon attention.

 

Bernard Maréchal,  TIBET Combat pour la vérité, contre la désinformation,1ère partie : présentation générale

André Lacroix, le 15 janvier 2018

Bernard Maréchal, après 35 années passées au service de l’État français, s’est consacré à la Chine comme consultant indépendant. Il est titulaire d’un diplôme universitaire de langue chinoise.
En 2012, il publie aux éditions Golias Le grand jeu sino-américain, une analyse subtile de la confrontation entre les deux Grands après l’effondrement de l’URSS en 1991 et l’entrée de la Chine à l’OMC en 2001, sur fond de marginalisation de l’Europe.
En 2017, il publie aux éditions « Le Livre Actualité » cet essai sur le Tibet, fruit de 25 voyages et séjours en Chine, dont quatre en pays tibétain, et résultat de la lecture de 470 ouvrages sur la Chine, dont 120 sur le Tibet.

Libé = porte-voix de Dharamsala ?

par André Lacroix, le 6 décembre 2017

Sous le titre Le monde devrait s’inquiéter des atteintes à l’environnement au Tibet, on trouvera sur le site de Libé du 29/11/2017 une interview par Laurence Defranoux de Dolma Tsering, députée du « Parlement tibétain en exil ». C’est le droit, bien sûr, d’un organe de presse d’interviewer n’importe qui ; mais ne serait-ce pas aussi son devoir de faire preuve d’un minimum d’esprit critique ?

Le dossier Tibet de GEO (n° 464) : reflet de la pensée unique

par André Lacroix, le 4 décembre 2017

On a le sentiment qu’une tentative louable a été faite, par le magazine GEO, de présenter au lecteur, sous la plume de journalistes ayant pignon sur rue, un aperçu de la réalité du Tibet qui n’omette aucun sujet : histoire, géographie, société, religion, politique, culture, etc., le tout agrémenté, comme c’est la coutume dans ce genre de publication, de superbes photos, certaines s’étalant sur deux pages. Mais, si l’on fait preuve d’un peu de sens critique, on constate que l’idéologie sous-jacente aux textes reflète assez fidèlement les préjugés largement répandus en France, où la « question tibétaine » est souvent lue à travers le prisme déformant des exilés.

Le Tibet vu et revu par GEO, 5e et dernière partie : un certain regard sur la culture

par André Lacroix, le 2 décembre 2017

Le dossier-Tibet du n° 464 de GEO se termine par deux articles offrant moins de prise à la critique que les précédents. Il s’agit d’un reportage d’Edward Wong sur les imprimeurs de textes sacrés et d’une présentation par Jules Prévost de quelques peintres tibétains contemporains.

Le Tibet vu et revu par GEO, 4e partie : douteuse polarisation sur le Troisième Pôle

par André Lacroix, le 28 novembre 2017

Au Tibet, « les températures augmentent de 0,4° C par décennie », peut-on lire dans le premier sous-titre en gros caractères rouges de l’article de Pierre Haski, pp. 61 à 66 du n° 464 d’octobre 2017 du magazine GEO. Il s’agit là d’un constat malheureusement incontestable. Ce qui, en revanche, est malheureusement contestable, c’est la suspicion, pour ne pas dire la condamnation, par l’auteur de la politique mise en œuvre par la Chine pour freiner cet emballement fatal.

Le Tibet vu et revu par GEO, 3e partie : les charmes trompeurs d’une carte géographique

par André Lacroix, le 19 novembre 2017

Pour compléter son long article (pp. 38-50), Jean-Christophe Servant gratifie ses lecteurs d’une magnifique carte géographique aux couleurs pastel (réalisée par Léonie Schlosser), reproduite sur deux pages sous le titre « À l’Ouest, toujours du nouveau ». En analysant cette carte et les commentaires qui l’accompagnent, on doit bien constater que l’infographie et l’esthétique sont ici mises au service de la désinformation.

Le Tibet vu et revu par GEO, 2ème partie : une apparence d’impartialité

par André Lacroix, le 16 novembre 2017

 

D’entrée de jeu, le ton est donné : sous une apparence d’impartialité (« côté pile » et « côté face »), Jean-Christophe Servant se livre, entre les pages 38 et 50 illustrées par dix photos, à un long réquisitoire contre la politique menée par la Chine dans la Région autonome du Tibet (RAT) et sa capitale Lhassa.

Le Tibet vu et revu par GEO, 1ère partie : de curieuses complaisances

par André Lacroix, le 8 novembre 2017

Dans son N° 464 d’octobre 2017, le magazine GEO propose un vaste dossier consacré au Tibet sous le titre « Le Tibet au tournant de son histoire » ...

« Le goût du Tibet », le dégoût d’une certaine tibétologie

par André Lacroix, le 27 octobre 2017

Édité en 2017 par le Mercure de France, vient d’être mis sur le marché un livre de petit format (10 cm X 16 cm), de moins de 100 pages, intitulé « Le goût du Tibet », sous-titré « Les grands écrivains racontent le Pays des Neiges ». Il est vendu au prix de 3,90 € comme supplément au N° 464 de la revue GEO d’octobre 2017.

Une analyse critique du livre de Sabine Verhest - "TIBET Histoires du Toit du Monde" (éd. Nevicata, 2012)

par André Lacroix, le 25 octobre 2013 (revu le 11 octobre 2017)

PREMIÈRE IMPRESSION

De très belles photos réalisées par l’auteure elle-même, photographe de formation ; un style très clair, comme il convient à une journaliste : Sabine Verhest travaille à La Libre Belgique depuis 1995 ; une mise en page aérée et un format carré très séduisant.  Bref, un très beau livre.  Pour ceux qui n’ont jamais mis les pieds au Tibet, c’est une excellente invitation au voyage.  Pour ceux qui, comme moi, ont eu le bonheur de s’y rendre à trois reprises, c’est l’occasion de raviver le souvenir de paysages grandioses à l’air raréfié, de monastères colorés étincelant sous le soleil, et surtout de gens accueillants et souriants malgré la rudesse du climat.   Il est d’ailleurs impossible, quand on s’est rendu sur le Haut Plateau, de ne pas partager l’empathie avec le peuple tibétain, dont fait preuve Sabine Verhest.

Foot et fantasmes

par André Lacroix, le 2 octobre 2017

Faisant écho à la dépêche de Dharamsala du 1er septembre 2017, le site France-Tibet du 15 septembre 2017 nous apprend que « l’équipe nationale des exilés tibétains » va jouer dans la Coupe du Monde de Football 2018 organisée par la ConIFA (Confédération des associations de football indépendantes).

Comment un reportage fait du Tibet « un pays occupé »

par Albert Ettinger, le 17 avril 2017

Le lundi, 13 mars, dans le cadre de l'émission « coup de cœur du bourlingueur », La Trois (RTBF) a diffusé un bref « documentaire » sur un voyage à Lhassa. (1) Dès les premiers mots qui accompagnent les images, on plonge non seulement dans l’approximatif, mais aussi dans les clichés et les idées reçues. Le caractère extrêmement biaisé est évident pour quiconque connaît un peu la question. Mais ce n’est pas là le public que l’on entend viser…