À l’occasion de la Journée missionnaire mondiale, quand l’Église préfère oublier ses martyrs

par Albert Ettinger, le 21 octobre 2014

Au Luxembourg, il y a quelques années (en 2008, si je ne me trompe), un haut responsable catholique lança un vibrant appel aux fidèles qu’il invita à manifester leur solidarité envers « les croyants opprimés du Tibet ». Détail, apparemment sans importance : ces croyants tibétains, moines ou laïcs, n’étaient nullement chrétiens, mais des adeptes du bouddhisme varajnaya, plus communément appelé lamaïsme.

Entrée du bouddhisme au Tibet via le royaume de Kuqa

par Jean-Paul Desimpelaere, le 15 juin 2011

L’oasis de Kuqa est située le long de la rivière Muzart. Celle-ci coule depuis les glaciers des monts Tianshan situés à la frontière du Kazakhstan et du Kirghizistan. Après son passage dans la ville de Kuqa, la rivière se dirige vers l’Est, dans le désert, avant de se jeter dans un confluent, la rivière Tarim qui se perd 300 km plus loin dans les sables de cette région septentrionale et désertique.

En guise d'exercice pour la recherche du prochain dalaï-lama

lundi 14 février 2011, par Jean-Paul Desimpelaere

Au Tibet, de nombreux lamas du haut clergé bouddhistes sont considérés comme des « réincarnations » de leurs prédécesseurs. Ces réincarnations constituent des lignées qui sont, chacune, liée à un monastère. Dans l'ancien Tibet, le grand lama d'un monastère avait une autorité tant spirituelle que temporelle sur le monastère, ainsi que sur ses « possessions » : les terres, le bétail et les serfs-paysans. Aujourd’hui, son autorité est limitée à la vie monastique et à la gestion générale des affaires religieuses du Tibet. Bon nombre de ces grands ecclésiastiques ont fui vers l’étranger durant la période agitée, de 1951 à 1959, après la prise de pouvoir par le parti communiste en Chine. Mais des centaines d'entre eux sont restés en Chine.

Le Bön reste une religion populaire au Tibet

par Jean-Paul Desimpelaere, le 17 novembre 2010

La religion bön est la religion autochtone du Tibet, présente sur le Haut plateau bien avant le bouddhisme. Ce sont les grands rois tibétains de la dynastie Tubo (8-9ème siècle) qui instituèrent la religion bouddhiste, originaire d'Inde et transférée en Chine puis au Tibet, en persécutant les anciens cultes du bön.

Drolma Lhakhang : un très petit et très vieux monastère

par Jean-Paul Desimpelaere, le 28 septembre 2010,

À quinze kilomètres au sud-ouest de Lhassa, près de l’ancienne route vers l’aéroport de Lhassa, se trouve un petit trésor du bouddhisme tibétain, le monastère Drolma Lhakhang. Ce n’est pas loin de la grande sculpture colorée de Bouddha, où les bus de touristes font souvent un arrêt sur le chemin de l’aéroport à la ville. La visite vaut le détour.

Des textes anciens de la religion Bön

par Jean-Paul Desimpelaere, le 20 juin 2010

Le Bön est la religion autochtone du Tibet. Les plus anciennes traces de cette religion animiste ont été retrouvées sur le site archéologique de l'ancienne civilisation ZhangZhong, non loin des sources de l'Indus, dans l'Ouest du Tibet actuel. Une forme d'ércirture appelée le « Mar » et pratiquée par les Bönpos, les officiant du Bön, existait sur le plateau tibétain dès le 7ème AC.

Le vrai et le faux 11ème panchen-lama

par Jean-Paul Desimpelaere, le 2 mai 2010

Il arrive régulièrement que l’on me pose des questions sur le triste sort du « vrai » 11ème panchen-lama, celui qui a été désigné en 1995 par le 14ème dalaï-lama comme étant la réincarnation du 10ème panchen décédé en 1989 et devant donc lui succéder. En effet, quelques jours après que le dalaï-lama ait rendu son choix public, le jeune successeur et toute sa famille ont été « évacués » par les autorités chinoises. Au Tibet, on prétend qu’ils ont été « achetés » (ils ont une belle situation à Pékin) et interdits de tout contact avec des étrangers, des journalistes et des monastères. Les défenseurs du dalaï-lama expliquent que Pékin aurait désigné ensuite un autre successeur « proche du parti », voire « fils d’un cadre du parti », dans le but de rallier le Tibet à leur propre cause. Depuis près de quinze ans, des photos du « jeune garçon disparu » sont exhibées lors de manifestations pro-indépendance à l’étranger en commentant qu'il s'agit du « plus jeune prisonnier politique du monde ». Mais qu'en est-il réellement ?

Le corps des défunts laissés aux vautours

par Jean-Paul Desimpelaere, le 17 mars 2010

Au Tibet, depuis des siècles, la tradition veut que les morts soient donnés aux vautours. Ce sont des moines qui s’occupent du rituel et découpent les corps avant de les disposer pour les vautours.

Qu'en est-il de la liberté de religion au Tibet ?

par Jean-Paul Desimpelaere, le 24 janvier 2010

En août 2007, nous étions au monastère de Litang dans l’Ouest de la province chinoise de Sichuan, à proximité de la frontière tibétaine. Nous y avons assisté à une cérémonie présidée par un Rinpoché qui avait fui en 1956 et avait été invité pour l'occasion. La télévision locale était présente pour témoigner de l’événement... pendant que non loin de là, la police locale arrêtait un émeutier revendiquant le retour du dalaï-lama. La liberté de religion existe-t-elle au Tibet ? C'est un géographe tibétain qui nous répond depuis le Parlement européen !

Les monastères tibétains s’intègrent au Marché

par Jean-Paul Desimpelaere, le 24 janvier 2010

Depuis les années quatre-vingt, les restrictions concernant les pratiques religieuses au Tibet se sont nettement assouplies. Certains monastères tibétains se sont peu à peu vu renaître et, avec l'essor économique du Tibet, ils se tournent volontiers vers l'une ou l'autre activité commerciale... à l'exemple des trappistes chez nous qui produisent du fromage ou de la bière.

Le Dharma rejette l’idée brahmanique du karma et de la réincarnation

par Elisabeth Martens, le 22 décembre 2009

Je réponds ici à certains lecteurs qui semblent choqués par mon affirmation selon laquelle le Dharma (l’enseignement du Bouddha) s’est construit en réaction contre les croyances hindouistes en la réincarnation et au Karma. Je prends comme ouvrage de référence : « Le Bouddhisme du Bouddha », d’Alexandra David-Neel, Ed. du Rocher.

Bouddhisme et violence : est-ce compatible ?

lundi 5 octobre 2009, par Jean-Paul Desimpelaere

Selon le Dalaï-lama, bouddhisme et violence sont compatibles dans certains cas.

Sertar, centre d'études bouddhistes entouré d'une étonnante controverse

par Jean-Paul Desimpelaere, le 7 septembre 2009

Le monastère tibétain de Sertar (ou Larung Gar) se situe dans le nord-ouest de la province du Sichuan. Il ne s’agit pas d’un monastère « vénérable »,  puisqu'il n’a été fondé qu’au début des années quatre-vingt, il y a un peu plus de vingt ans, par le lama Khenpo Jigme Phuntsok de l’école Nyingmapa. Une étonnante controverse entoure ce monastère.

Deux 17èmes karmapas pour un seul 15ème dalaï-lama

par Jean-Paul Desimpelaere, le 26 juin 2009

« Une double réincarnation est possible », avance le 14ème dalaï-lama, « mais pas dans mon cas », ajoute-t-il aussi vite. Le dalaï-lama fait allusion aux deux karmapas qui se disputent le pouvoir dans l'école Kagyupa. L'un des deux est son protégé, l'autre pas. Voyons pourquoi et jusqu'où va sa protection.(1)