Des "communes populaires" à l’exploitation semi-individuelle des terres
par Jean-Paul Desimpelaere, le 20 janvier 2009
En 1982, le système des « communes » a été supprimé en Chine. Mais en quoi consistait-il exactement ? Les habitants d’un village réalisaient toutes sortes de tâches agricoles en commun, sur l’ensemble des terres cultivables du village. Chacun recevait un petit salaire suivant le nombre d’heures prestées et la difficulté du travail à effectuer. Les surplus agricoles du village étaient dirigés vers les chefs-lieux des cantons sans qu’une réelle comptabilité ne soit tenue. Seul importait le choix des produits et le tonnage à réaliser. On pourrait dire qu’il s’agissait d’un système de « hyper-socialisme » auquel ni les techniques agricoles ni les habitants n’étaient préparés. De plus, dans un tel carcan, il n’y avait aucune marge de manœuvre pour des initiatives individuelles... Comment s'est déroulée la transition en R.A.T. ?
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Résultats de la réforme agraire de 1982 en R.A.T.
Une enquête menée par Melvyn Goldstein et Cynthia M. Bell, le 19 décembre 2008 (1)
Deux chercheurs américains de renommée internationale, Melvyn Goldstein et Cynthia M. Bell, parlant tous les deux le tibétain, accompagnés de deux experts chinois, Ben Jiao et Phuntsog Tsering, ont mené une enquête dans 13 villages tibétains isolés de tout et situés dans 4 cantons différents. Ils interrogèrent 780 foyers, auxquels ils ont spécifié que leurs déplacements et leurs questions n’étaient soumis à aucun contrôle et n’étaient nullement dictés par le gouvernement. Le sujet de la recherche portait sur l’impact de la réforme agraire de 1982, qui a remplacé le « système de communes populaires » par des contrats avec les familles. Les résultats de cette enquête sont éclairants à plusieurs points de vue et viennent contredire bon nombre d’assertions qui circulent chez nous, ‘Bouddha seul sait pourquoi !’
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Exemption de taxes pour les agriculteurs tibétains
par Jean-Paul Desimpelaere, le 19 décembre 2008
Depuis que le Tibet a acquis le statut de « Région Autonome » en 1965, le gouvernement central chinois compense chaque année les déficits budgétaires de la R.A.T.
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La famille Chomda, une famille tibétaine typique
par Jean-Paul Desimpelaere, le 18 décembre 2008
La famille Chomda vit dans un village à une trentaine de km de Lhassa.
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Manger du poisson au Tibet
par Jean-Paul Desimpelaere, le 25 octobre 2008
Les tibétains consomment peu ou pas de poisson, surtout les personnes plus âgées, car « il y a quelque chose de sacré dans le poisson, nous ne pouvons pas le manger », disent-elles.
La terre n’est pas privée au Tibet
par Emily T. Yeh, le 20 octobre 2008
Emily T. Yeh, géographe à l’université du Colorado (USA), a récemment fait une étude sur la propriété terrienne au Tibet (published in Conservation and Society, 2-1-2004. Sage Publications New Delhi/Thousand Oaks/London). Aux USA, elle soutient ouvertement le « mouvement pour l’indépendance du Tibet et milite en faveur du dalaï-lama. Mais elle a aussi mené une recherche concrète sur le territoire du Tibet.
Une gestion des terres semi-privée
par Jean-Paul Desimpelaere, le 20 avril 2008
Au cours d’un voyage au Tibet, j’ai cherché à connaître quel était le régime de la propriété des terres. On m'a répondu qu’elle était privée, mais j’ai rapidement compris que mes interlocuteurs ne donnaient pas à ce terme la même signification que moi. En fait, ce ne sont que les fruits du travail sur les terres qui sont privés, et encore avec des nuances, et pas la propriété. Ceci dit, il ne faut pas s’en étonner, car c’est aussi le cas en Chine.
Des agriculteurs tibétains aisés
par Jean-Paul Desimpelaere, le 28 février 2008
Dans une interview menée par "Le Nouvel Observateur" (17/01/2008), l’actuel dalaï-lama disait ceci à propos des Tibétains riches vivant en R.A.T. : “Depuis la venue des Chinois au Tibet, les quelques développements positifs ne peuvent pas compenser toutes les destructions qu’ils ont occasionnées. Bien sûr, pour certains Tibétains qui jouissent aujourd’hui de beaucoup de privilèges – en termes de traitement, de logement, etc. – et qui parfois viennent de familles de soi-disant ‘serfs’, leur situation personnelle est nettement plus avantageuse maintenant.” Le sous-entendu de la part du dalaï-lama est que les Chinois auraient soudoyé une minorité de Tibétains pour servir leur régime, des « fonctionnaires collaborateurs » bien payés. Il n’utilise pas cette expression de façon directe mais son fan-club n'y manque pas.
Un village situé à 100 km de Lhassa
par Jean-Paul Desimpelaere, le 22 février 2008
En août 2005, notre petit groupe de voyage a été reçu par le chef d'un petit village situé à 100km de Lhassa, le long de la voie ferrée encore en construction, et qui reliera bientôt Golmud à Lhassa. Le village compte 286 personnes répartis en 64 familles.
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