Retour sur la question des relations Tibet-Allemagne nazie (4ème partie : des sympathies fondées sur des liens de « race »)
par Albert Ettinger, le 25 août 2018
Dans ce quatrième volet de notre article, nous allons montrer :
- que les recherches raciologiques faisaient partie intégrante des activités de l’expédition Schäfer au Tibet et en constituaient un élément essentiel,
- que la prétendue opposition entre Schäfer, le « scientifique », et Bruno Beger, le représentant de la « pseudoscience » des races, a été inventée de toutes pièces et à des fins apologétiques par les tibétologues Robin, Blondeau, Buffetrille et Stoddard (1),
- que les raciologues nazis (tout comme Schäfer) croyaient avoir trouvé des éléments de la race aryenne auprès de l’aristocratie tibétaine,
- que les idées de ces raciologues étaient partagées par le proche ami du dalai-lama que fut Heinrich Harrer, et cela bien au-delà de la fin du Troisième Reich.
Selon la tibétologue Isrun Engelhardt, le seul tort des vaillants chercheurs de l’expédition Schäfer a été d’aller explorer le Tibet au mauvais moment, « peu de temps avant le début de la IIe Guerre mondiale », et d’avoir été membres de la SS, ce qui est (il faut méditer la sagesse de la formulation) « politiquement délicat – du point de vue actuel ». (2)
Est-ce à dire que d’un point de vue moins sujet à la mode du moment, le fait d’appartenir à l’ « Ordre noir » de Himmler fut une chose normale, banale, justifiée même ? Est-ce à dire que nous devrions relativiser, voire reconsidérer notre « point de vue actuel » ?
En tout cas, cette universitaire qui fait l’apologie des explorateurs SS veut nous impressionner par un tour de passe-passe intellectuel. Elle nous invite, tour à tour et selon les besoins de sa cause, ou bien à faire abstraction du contexte historique de l’expédition SS (puisque, selon elle, c’est lui qui « a donné lieu ultérieurement à des spéculations insensées »), ou bien à nous rappeler ce même contexte historique afin de relativiser notre « point de vue actuel ».
C’est ce dernier procédé qu’a aussi choisi l’historien néo-nazi Detlev Rose quand il s’efforce à évacuer l’épineuse question des recherches de Bruno Beger au Tibet.
La raciologie nazie – « démarche rigoureusement scientifique »... ou « détail de l’histoire » ?
S’il y a une chose qui, de prime abord, met en évidence le caractère nazi de l’expédition allemande au Tibet, c’est la participation d’un éminent raciologue SS.
Pourtant, Beger ne pose pas de problème majeur à Detlev Rose. En effet, l’historien néo-nazi crédite ce personnage qui atteignit le sommet de sa carrière à Auschwitz et à Natzweiler-Struthof (3) d’avoir « toujours agi en scientifique, en respectant les critères médicaux et biologiques de l’époque, appliqués à l’anthropologie et à la raciologie ». Car selon Rose, Bruno Beger aussi, tout comme Schäfer, œuvrait au progrès de la science « sans jamais faire intervenir des considérations fumeuses ou des spéculations farfelues. » Même quand le raciologue affirme avoir trouvé au Tibet des « éléments de races europoïdes » et quand il compte parmi les traits distinctifs de celles-ci – à côté de la « haute stature », du « crâne long » et du « nez plus proéminent » – l’ « attitude et le maintien » qui « sont dominateurs, indice d’une forte conscience de soi », Beger reste invariablement, selon Rose, dans une « démarche rigoureusement scientifique », et ses « remarques (…) s’inscrivent entièrement dans le cadre de l’anthropologie de son époque ». (4)
Là, contrairement à Isrun Engelhardt, les Robin et autres Blondeau ne le suivent plus. Peut-être par manque de courage politique, elles n’osent pas défendre une thèse aussi ouvertement néo-nazie. N’est-ce pas plus facile de se distancier de Beger tout en maintenant l’assertion (qu’elles partagent avec Rose) de la nature purement « scientifique » et « inoffensive » de l’expédition allemande au Tibet ? Pour faire passer ce mensonge, on en raconte un autre : Himmler aurait imposé la participation de Beger et ses recherches pseudo-scientifiques, tandis que Schäfer, en tant que scientifique irréprochable, s’y serait opposé et n’aurait finalement accepté qu’à contrecœur.
Tant pis si elles contredisent ainsi leur seule source, l’allemande Isrun Engelhardt qui – sur la base de ses « recherches très fouillées » (dixit Robin) – nous apprend qu’ « aussi bien Schäfer […] que les autres membres de l’expédition (donc Beger compris !) rejetèrent l’exigence de Himmler et refusèrent […] d’emmener un représentant de la ‘doctrine de la glace éternelle’ de Hörbiger. » (5) Tant pis si toute leur argumentation manque cruellement de logique ! On peut toujours limiter les dégâts en déclarant que les recherches raciologiques et la participation de Beger ne furent qu’accessoires, marginales. Et faire comme si elles ne changeaient rien à la nature de l’expédition, foncièrement scientifique et inoffensive, comme si elles n’étaient… qu’un « détail de l’histoire ».
Les Tibétains (et les Chinois) aux yeux des racistes nazis Günther, Beger, Schäfer…
Hans F. K. Günther fut le raciologue le plus éminent du Reich. (6) Il fut aussi le professeur de Beger et son maître à penser. Selon lui, les « indo-germains de race nordique », venant d’Europe, avaient submergé à l'époque préhistorique « toute l’Asie centrale et orientale ». Et puisqu’ils étaient nettement supérieurs aux autochtones, ils étaient capables de s’y ériger en « strate des seigneurs ». (7)
Cette théorie fut très vite appliquée au Tibet. Déjà lors de la deuxième expédition de Schäfer aux côtés de Brooke Dolan, l’hebdomadaire SS Das Schwarze Korps publia une série d’articles où un auteur anonyme affirmait comme un « fait » indéniable que le Tibétain moyen, mongoloïde, « est dominé par des nobles de race aryenne ». En effet, selon l’auteur des articles, l’explorateur avait trouvé parmi l’aristocratie féodale et les seigneurs du « Toit du monde » un nombre frappant de personnes « aux traits purement aryens ». Quelques mois plus tard, Schäfer reprit lui-même cette idée dans une longue lettre qu’il adressa à Himmler. Celui-ci réagit immédiatement en introduisant le jeune chercheur à l’Ahnenerbe et en le soutenant dans son nouveau projet qui visait, dans un premier temps, à explorer les montagnes Amnye machen considérées par Schäfer comme un possible « refuge de peuplades aryennes antiques ». (8)
C’est donc le « brillant zoologue » lui-même qui suggéra à Himmler les recherches raciologiques pour lesquelles le chef du département de raciologie au sein du SS-Rasse-und-Siedlungshauptamt fut l’homme de prédilection. Le nom de ce jeune « chercheur » ambitieux qui, en plus de ses convictions nazies, pouvait bénéficier du fait qu’il correspondait parfaitement, par sa haute taille, sa chevelure blonde et ses aptitudes sportives, à l’idéal SS : Bruno Beger.
Celui-ci rédigea aussitôt un programme de recherches en parfait accord avec les recherches « holistiques » voulues par Schäfer, dans lequel il proposa : « 1) Recherche de restes humains fossiles. 2) Recherche de squelettes d’anciens immigrants nordiques. 3) Exploration de la situation raciologique actuelle […]. 4) La race nordique parmi la population : proportion, origine […], importance (au sein de l’aristocratie, conception de la beauté, etc.), évolution (influences du climat et d’autres données de l’espace [géographique]. » (9)
C’était pour aller à la quête de ces « restes humains fossiles » provenant « d’anciens immigrants nordiques » qu’en mars 1939 les explorateurs nazis insistèrent auprès du régent Reting pour obtenir « l’autorisation de se rendre officiellement » dans la vallée de Yarlung-Tsangpo, « le cœur du tout premier royaume tibétain ». (10) Les rois de la dynastie des Tubo étaient tout particulièrement au goût des chercheurs SS : conquérants et guerriers féroces, ils devaient avoir du sang aryen coulant dans leurs veines. Mais « c’est la déception dans l’équipe de Schäfer », écrit van Grasdorff, car il ne reste souvent « que des ruines et dans la tombe rouge de Songtsen Gampo comme dans celle de son grand-père, le roi Dongnyen Deru, qui a été enterré vivant avec trois de ses sujets, il n’y a plus rien à piller. Il ne reste guère de traces non plus de la dernière demeure de Trisong Detsen, l’autre roi du Dharma avec Songtsen Gampo, qui fit du bouddhisme une religion d’État : haut de trois étages et large de près de deux cents mètres, son énorme tumulus était à la mesure de son règne. Un monument ! Conformément aux rites bönpos et bouddhistes nyingmapas, de l’école fondée par Padmasambhava, trois cents chevaux furent sacrifiés […] et les hommes qui prêtèrent serment de fidélité, tués ou emmurés vivants dans les chambres funéraires. » (11)
Les recherches raciologiques de Beger ne connurent pas non plus le succès escompté.
Au programme du chercheur SS : « mensuration de la face, des pieds, des mains » d’hommes et de femmes de différents âges, « prises de sang ; moulages et copies de têtes humaines, pour lesquels l’anthropologue SS emploie la méthode Poller » développée après la Ière Guerre mondiale par un docteur viennois du même nom. (12) Mais comme ces moulages effectués sur des sujets vivants sont très pénibles pour ceux-ci, Beger ne réussit qu’à en faire une douzaine, et pas un seul ne provenait d’un noble. De même, parmi les 242 personnes dont il prit les mensurations corporelles, aucune n’appartenait à l’aristocratie. (13) Et sur les photos d’environ 300 Tibétains prises pour des raisons raciologiques, seulement 5 pour cent montrent des membres de l’aristocratie. C’est pourquoi Kaufmann considère que les recherches raciologiques que l’expédition SS mena pendant pas moins de 15 mois dans les régions himalayennes du Sikkim et du Tibet n’ont pas abouti à grand-chose. Impossible de tirer des conclusions générales à partir d’une base de données aussi mince. Beger en fut conscient. C’est pourquoi le raciologue promu SS-Obersturmführer proposa à Himmler, en mars 1941, de partir immédiatement « après la victoire sur l’Angleterre » pour une nouvelle « marche d’orientation raciologique » à travers l’Asie centrale. (14)
Les résultats décevants de ces recherches n’empêchèrent pourtant pas Beger et Schäfer d’avoir recours à des raisonnements et des arguments appartenant à la « raciologie de l’âme » (15), cherchant ainsi à compenser le manque de données exactes. Par exemple, Beger interprète même la « manière avec laquelle les Tibétains marchandent et trompent » – et qui, selon lui, n’est « aucunement comparable aux méthodes et tromperies bien connues des marchands juifs » (16) – comme un indice prouvant « l’incorporation raciale nordique ». (17) Schäfer, pour sa part, considère que les aristocrates tibétains mènent une « existence propre d’une fière virilité » et qu’ils « ont l’esprit vif et raffiné, des manières ravissantes et des coutumes sensées », qualités qui rendent ces « merveilleux » Tibétains « sympathiques » puisqu’elles rappellent les meilleures traditions culturelles de l’ancienne Europe centrale. (18)
Le manque de données exactes n’empêcha pas non plus Beger de disserter dans une revue spécialisée sur « L’image raciale du Tibétain dans sa position par rapport aux groupes raciaux mongoloïde et europoïde ». (19) Ce fut aussi le titre de son discours du 16 janvier 1943, tenu lors de l’inauguration solennelle de l’Institut Sven Hedin, cette succursale de l’Ahnenerbe SS placée sous la direction de son camarade et ami Ernst Schäfer.
Beger y insista sur « la grande différence raciale entre Tibétains et Chinois », due à un « brassage » somme toute très limité des Tibétains avec « du sang chinois ». (20) Cette différence « en faveur des Tibétains » est ressentie par le chercheur nazi « comme agréable et stimulante ». (21) Selon lui, l’« apparence des couches supérieures » témoigne de l’existence de « vagues de migration aux composantes dominantes de race europoïde venant du Touran ». De surcroît, ces couches supérieures présentent des caractéristiques non seulement de la race « touranide » (22), mais aussi de la race « ostisch (alpine) », une des composantes du Herrenvolk (« peuple des seigneurs ») allemand.
Pendant la guerre, Beger profita d’ailleurs de la présence d’« objets d’étude bon marché » dans les camps de prisonniers soviétiques pour continuer ses recherches sur les « Mongoloïdes » et les races d’Asie centrale. (23)
… et aux yeux du nazi Heinrich Harrer
Certains passages du fameux livre Sieben Jahre in Tibet – Mein Leben am Hofe des Dalaï Lama de Heinrich Harrer (paru en France sous le titre impropre et racoleur Sept ans d’aventures au Tibet) montrent que les idées de Günther, Schäfer et Beger au sujet des traits « nordiques » de l’aristocratie tibétaine avaient fait tache d’huile dans les milieux nazis. Harrer les rumine encore dans l’après-guerre, mélangées à d’autres remarques racistes.
En effet, l’alpiniste SS (24) qui devint l’ami de toujours du dalaï-lama fait, en parfait accord avec les théories des raciologues nazis, des différences de type racial parmi les Tibétains. Ceux qui ont le sang mélangé se trouvent en bas de l’échelle. Harrer écrit ainsi (encore au milieu des années 1950 !) à propos d’une caste de métis (25) : « La population est fortement mêlée et les métis, les Katsaras, sont nombreux. Ils n’ont pas l’humeur joyeuse et le tempérament insouciant du Tibétain de pure race et ne sont pas respectés ni par l’une ni par l’autre race » [c’est-à-dire les Népalais et les Tibétains de l’intérieur]. (26) Ou il décrit les « habitants de Kasapuling » en affirmant qu’ils « ne ressemblent guère à leurs compatriotes de l’intérieur ; le commerce avec les Indes et le passage des caravanes, en été, leur ont donné des idées de lucre et appris la valeur de l’argent. (27) Sales, le teint nettement plus foncé que leurs frères de race, ils ont dans leurs yeux bridés une expression sournoise et inquiète. » (28) Mais Harrer se sent aussi parfois agacé par les « visages de Mongols, enduits de beurre » (29) des Tibétains ordinaires, bien qu’il les préfère encore aux Chinois, et de loin : « Les Chinois de Lhassa se différencient immédiatement des Tibétains, même s’ils appartiennent à une même race. (30) Les Tibétains n’ont pas les yeux particulièrement bridés. Ils ont des traits agréables et des joues rouges. » (31) Les Chinois, au contraire…
Par contre, le jeune 14ème dalaï-lama fit immédiatement « bonne impression » sur Harrer, en particulier par « son apparence » et par les caractéristiques suivantes qui le rapprochent de l’idéal aryen des nazis. Élancé (« grand pour son âge »), il a en plus « le teint plus clair que ses compatriotes, y compris les aristocrates de Lhassa » ; ses yeux sont « moins bridés que ceux de la moyenne des Tibétains » et ils n’ont « rien du regard sournois de nombreux Mongols ». (32) On ne s’étonne donc plus qu’en parlant de lui-même et de son camarade Aufschnaiter, il déplore que l’état dépenaillé dans lequel ils arrivèrent à Lhassa ne laissa plus guère paraître la « nature de seigneur de l’Européen ». (33)
À suivre…
Notes
1) Anne-Marie BLONDEAU, Katia BUFFETRILLE, Françoise ROBIN et Heather STODDARD, « Réponse sur les liens entre le dalaï-lama et les nazis », dans Libération, le 6 mai 2008. Elles parlent d’un « manque d'intérêt du gouvernement allemand pour le Tibet ».
2) Isrun ENGELHARDT, « Die Ernst Schäfer Tibetexpedition 1938–1939 », dans Brennpunkt Tibet 03/2009. Dans l’original allemand : « politische Brisanz » et « unter heutigem Gesichtspunkt ». (Notre traduction et notre mise en italique.)
3) Françoise Robin semble ignorer jusqu’au nom du camp de concentration alsacien où les victimes préalablement choisies par Beger à Auschwitz furent gazées pour le compte de son complice strasbourgeois August Hirt. Elle écrit que Beger « fit gazer des prisonniers à Auschwitz », ce qui est inexact. Cf. Clichés tibétains, p. 42.
4) Cité d’après http://www.wikiwand.com/fr/Exp%C3%A9dition_allemande_au_Tibet
5) Isrun Engelhardt, op. cit.
6) Prof. Dr. phil. Hans F. K. Günther (1891-1968), membre du parti national-socialiste depuis mai 1932 ; membre du « Conseil des experts pour la politique démographique et de la race » du Ministère de l’Intérieur ainsi que de la Reichsarbeitsgemeinschaft für Volksforschung dès 1933 ; coéditeur de la revue Rasse ; professeur de raciologie et chef de l’ « Institut de raciologie, de biologie des peuples et de sociologie rurale » auprès de l’Université de Berlin, puis de l’Université de Fribourg ; membre de la direction de la Deutsche Forschungsgemeinschaft qui contribua de façon substantielle au financement de l’expédition SS au Tibet. Déclaré « fierté du NSDAP » à cause de ses travaux raciologiques en 1935, il fut honoré en 1940 en recevant la « médaille Goethe pour les arts et la science » des mains d’Hitler. En 1941, il participa comme invité d’honneur à la conférence de l’ « Institut pour l’étude de la question juive » d’Alfred Rosenberg.
7) Wolfgang KAUFMANN, Das Dritte Reich und Tibet, Ludwigsfelder Verlagshaus, 2014, p. 398
8) Kaufmann, p. 398-399
9) Bruno Beger, notes (dans les Archives nationales américaines) portant le titre « Anthropologisches Forschungsprogramm für Osttibet », cf. Kaufmann, p. 399
10) Gilles VAN GRASDORFF, Opération Shambhala : Des S.S. au pays des dalaï-lamas, Paris, Presses du Châtelet, 2012, pp. 236 et 237
11) Gilles van Grasdorff, Opération Shambhala, p. 265-266
12) Gilles van Grasdorff, pp. 208-209
13) Kaufmann, p. 401. – Ce n’est pas ce qu’affirme Françoise Robin qui, montrant encore une fois sa complète ignorance du sujet, parle de « prises de mesure anthropométriques et de moulages de crânes, notamment des aristocrates tibétains ». (F. Robin, Clichés tibétains, p. 43)
14) Kaufmann, p. 402
15) Il s’agit d’une discipline pseudoscientifique fondée par le psychologue Ludwig Ferdinand Clauss (1892-1974).
16) C’est probablement une réponse cachée à Filchner et W. A. Unkrig qui avaient noté des « similitudes mentales frappantes » entre les lamas tibétains et les Juifs de l’Europe de l’Est. (Kaufmann, p. 404)
17) Kaufmann, p. 403
18) Kaufmann, p. 404
19) Cf. Bruno Beger, „Das Rassenbild des Tibeters in seiner Stellung zum mongoliden und europiden Rassenkreis“, Asienberichte, Vierteljahresschrift für asiatische Geschichte und Kultur, 21, p. 29-53.
20) Beger utilise en allemand un terme pseudoscientifique : « sinides Blut ».
21) Kaufmann, p. 407
22) Le terme désigne les Proto-Iraniens.
23) Kaufmann, p. 706-707
24) Heinrich Harrer fut un nazi de la première heure, un Autrichien qui milita dans les SA, alors une organisation terroriste illégale, longtemps déjà avant l’Anschluss de sa patrie au Reich allemand. Pour des informations plus détaillées au sujet du personnage et de sa biographie, lire mon article sous http://www.tibetdoc.org/index.php/politique/geopolitique/279-une-reaction-a-l-ouvrage-cliches-tibetains-idees-recues-sur-le-toit-du-monde-de-francoise-robin-de-l-inalco
25) Il s’agit des Katsaras, issus de mariages entre Néwars, une ethnie d’origine népalaise, et Tibétains.
26) Heinrich HARRER, Sieben Jahre in Tibet, p. 88 ; nous avons suivi en partie le texte de l’édition française, cf. Sept ans d’aventures au Tibet, p. 61.
27) Dans l’idéologie nazie il s’agit en l’occurrence de traits caractéristiques des « sous-hommes » juifs.
28) Harrer, Sieben Jahre in Tibet, p. 48. Notre traduction. Le texte de l’édition française (p. 30) omet les yeux bridés mentionnés dans l’original. Le terme allemand Schlitzaugen est d’ailleurs beaucoup plus péjoratif que sa traduction française.
29) Harrer, Sieben Jahre in Tibet, p. 107. Notre traduction.
30) Sous-entendu ici : la « race jaune ».
31) Harrer, Sieben Jahre in Tibet, p. 221. Notre traduction.
32) Harrer, Sieben Jahre in Tibet, p. 368. Notre traduction – Nous avons repris ici la traduction donnée par Sept ans d’aventures au Tibet, p. 248-249, mais en la complétant par la petite phrase sur le « regard sournois » contenue seulement dans le texte original allemand („nichts von dem lauernden Blick vieler Mongolen“).
33) Harrer, Sieben Jahre in Tibet, p. 72. Notre traduction. L’édition française se contente de traduire que l’état des deux fugitifs nazis arrivant à Lhassa n’avait « plus rien de civilisé » (p. 47).