La « Pleine conscience », une vitrine du bouddhisme, une percée du bouddhisme tibétain

par Élisabeth Martens, le 1 janvier 2018

L'association pour le développement de la Mindfullness (ADM) a pour objet de promouvoir et diffuser la méditation de Pleine Conscience dans les pays francophones européens. Sur la page d'accueill du site de l'ADM, on lit: « Cette association est née en 2009 dans le but de promouvoir et de diffuser auprès du grand public les actions autour de l'utilisation de la pleine conscience comme outil de mieux-être, en dehors de tout contexte religieux. » (1) Sur d'autres sites et blogs diffusant les techniques de la Mindfullness, on parle de « pratiques laïques ».

 

Depuis le début des années 2000, la méditation de Pleine conscience s'est rapidement répandue en Europe de l'Ouest (Angleterre, France, Belgique, Suisse, Allemagne), entre autres grâce à ses connexions avec le monde scientifique et médical. Parmi ses promoteurs en Europe francophone, on peut citer les psychiatres Christophe André et Frédéric Rosenfeld qui ont respectivement publié « Méditer pour ne plus déprimer » (2009) et « Méditer, c’est se soigner » (2007). Plus connu chez nous, en Belgique, est le chirurgien urologue Thierry Janssen qui en 2006 a fait un carton avec « La solution intérieure ». Unanimement, ces spécialistes rapportent que la méditation de Pleine conscience a un effet bénéfique sur notre santé tant physique que mentale.

Aux États-Unis, plusieurs études en sciences cognitives avaient déjà démontré que la méditation « Mindfullness » (traduit en français par « méditation de Pleine conscience ») réduit les pathologies liées au stress, prévient les pathologies cardio-vasculaires, accroît l'immunité, régule l'attention ainsi que les périodes de sommeil, favorise les capacités cognitives, diminue la rumination et développe un état d'esprit positif. Il y a de quoi être épaté !

Qui plus est, l'amélioration de sa santé apporte au pratiquant un sentiment de paix intérieure, ce qui augmente son empathie et lui facilite une prise de recul face à des situations difficiles, lui assure une flexibilité mentale et une stabilité émotionnelle. On ne peut qu'applaudir ! Précisons que les spécialistes qui défendent les bienfaits de la Mindfullness pratiquent eux-mêmes ce type de méditation. En un sens, tant mieux, ils savent de quoi ils parlent...et on peut les rappeler pour un bis !

L'engouement soudain pour la méditation de Pleine conscience peut se comprendre si on sait qu'il suffit de 8 séances de 2h30 et une journée d’intégration pour être débarrassé à long terme de nos stress, de notre anxiété, de nos coups de cafard et de déprime (2). On nous donne même à espérer que le burn-out ne nous affectera pas. On les rappelle pour un double bis ?

Franchement, il y a de quoi attirer plus d'un laissé-pour-compte, or il n'en manque pas à notre époque de crises économico-sociéto-écologico-éthico-spirituo-etc., crise globale d'une humanité déshumanisée dans laquelle nous sommes tous embarqués. Mais au final, par quoi sont-elles provoquées ces crises sinon par une économie qui tourne en roue libre et par des politiciens qui n'osent pas mettre un terme à la prétention démesurée des géants de la finance ?

Face à l'ampleur du désastre, que nous propose-t-on ? De la « Pleine conscience » ! Et nous en voulons, quitte à payer cher ...mais, mais, mais, nous promet-on, elles ont le pouvoir de nous remettre sur la voie de l'altruisme, de la bienveillance et de la compassion. Yes! Voilà un scoop digne de fêter 2018 !

Mais les amis, si ça fonctionnait, on n'en serait pas là ! réveillons-nous ! Si on était dans la pleine conscience de ce qui nous arrive, cela fait longtemps que ce foutu Marché libre serait balayé par des raz-de-marées humains. Que Monsanto, Google, Amazon et les autres auraient dû mettre la clef sous la porte. Quelle est-elle, cette pleine conscience qui se gratte le nombril tout en se donnant bonne conscienceen aidant le samu social de nos capitales endolories, en secourant les populations démunies de l'Inde, du Népal, du Tibet, en soutenant les projets humanitaires dans les régions himalayennes (3) ?

Et si on détricotait cette magnifique étole couleur safran ? Si on allait voir ce qui se cache derrière cette HE de BNB (comprenez, huile essentielle de bonheur national brut)? Qui trouve-t-on aux commandes ? Mais j'entends déjà vos reproches et vos récriminations : « pour une fois qu'on nous propose quelque chose de positif, tu viens tout gâcher avec tes critiques et tes médisances ! »

C'est que j'ai pour habitude, ou faut-il que je dise pour « instinct de survie », d'analyser les modes, les envolées sociétales, les délires collectifs qui font soudain courir les foules vers « Le nouveau produit miracle », « Le must des médecines alternatives », « La pratique thérapeutique qui va changer votre vie », etc. Désolée, moi aussi j'ai une formation scientifique (en biologie) et j'enseigne la médecine chinoise depuis 25 ans, le qigong et le taijiquan depuis 20 ans, cela fait partie de mon métier. Par ailleurs, je suis contente d'avoir pu conserver le B.A.BA de l'esprit critique que certains profs de l'ULB m'ont enseigné.

Du coup, je peux aussi vous rassurer : je suis sincèrement persuadée des bienfaits de ces méthodes méditatives de « Pleine conscience ». Elles sont d'ailleurs assez similaires à ce qu'on propose en Qigong ou en en d'autres formes thérapeutiques propres à la médecine chinoise. Elles peuvent aussi être assimilées aux pratiques méditatives des moines cisterciens ou celles d'autres écoles chrétiennes. Les pratiques méditatives, à partir du moment où elles sont menées correctement, peuvent atténuer la plupart de nos symptômes psychosomatiques.

Cependant, ces pratiques ne sont pas propres à une obédience religieuse particulière, elles font partie de toutes les religions. On peut même affirmer qu'elles font partie du paysage mental de l'être humain et qu'il n'est nul besoin d'adhérer à une quelconque obédience religieuse pour pratiquer la méditation. C'est d'ailleurs cet argument qui est utilisé par les promoteurs de la « Mindfullness » en Europe pour défendre son caractère laïque.

Néanmoins, nombreux sont les pratiquants de la « Mindfulness » qui reconnaissent le lien entre le bouddhisme et leur pratique méditative. Et pour cause, au départ de cet engouement, on trouve (entre autres) une célébrité du bouddhisme tibétain : Matthieu Ricard, lama depuis 1979 et rapidement devenu le fidèle interprète du 14ème dalaï-lama en France.

Grâce à sa formation scientifique en biologie moléculaire, avec une spécialisation en génétique, le lama français va donner l'impulsion nécessaire à une vaste étude montrant le pouvoir de la méditation sur la plasticité du cerveau. Depuis le début de cette recherche dans les années 80, Matthieu Ricard est régulièrement sollicité par les universités du monde entier pour se prêter à des expériences sur le cerveau. Il est non seulement célèbre pour les milliers d'heures de méditation qu'il a comptabilisées, mais aussi pour ses nombreux ouvrages au sujet du bouddhisme tibétain et de la manière d'atteindre le „bonheur véritable“.

Pour soutenir et concrétiser ce programme de recherche, un institut a été créé en 1991: l’Institut „Mind and Life“. Le fondateur de cet Institut n'est autre que ... le 14ème dalaï-lama, en personne ! Bien sûr, le saint homme s'est fait épauler par une personnalité scientifique, le neurobiologiste Francisco J. Varela (décédé en 2001), et l'affaire a été légalisée par l’avocat américain Adam Engle. (4)

À quoi sert cet institut? Des expériences y sont menées en laboratoire sur des méditants volontaires, majoritairement des moines bouddhistes, qui se voient coiffer d'une perruque de ventouses pour enregistrer par électro-encéphalogramme l'activité de leur cerveau pendant une session de méditation. Des IRM confirment que l'expérience méditative stimule la neuroplasticité et provoque des changements fonctionnels et structurels dans le cerveau, d'où son efficacité sur nombre de nos maux psychosomatiques.

 

Matthieu Ricard en pleine action médiative (photo sur le Net)
Matthieu Ricard en pleine action méditative (photo sur le Net)

Cela a donné à Matthieu Ricard l'idée d'inventer une nouvelle discipline, celle des « sciences contemplatives », discipline ouverte à l'étude depuis le début des années 2000. Sans surprise, elles ont pour objet l'étude de l'impact de la méditation sur la cognition, étude qui a longtemps été boudée par les revues scientifiques. Mais à présent pas un jour ne passe sans qu’un ou deux articles scientifiques ne soient publiés à ce sujet dans des revues scientifiques spécialisées, comme « Nature », « Science » ou autre.

Matthieu Ricard qu'on voit régulièrement flanqué d'un côté du dalaï-lama et de l'autre d'une célébrité du monde de la philosophie ou des neurosciences, a co-rédigé un de ses derniers ouvrages avec un scientifique de renom, Wolf Singer. Le livre est sorti en 2017 sous le titre : « Cerveau et méditation - Dialogue entre le bouddhisme et les neurosciences ». Wolf Singer est un neurobiologiste allemand, directeur émérite du « Max Planck Institut for Brain Research » à Leipzig (l'équivalent allemand du CNRS en France). Il est considéré comme un des plus grands spécialistes mondiaux du cerveau, il est également impliqué dans les recherches menées par l'Institut Mind and Life, l'institut fondé en 1991 par le dalaï-lama.

Tania Singer, la fille de Wolf Singer, intervient régulièrement lors des journées-rencontres d'« Émergences » (association belge pour la promotion de la « Mindfullness ») en tant que docteur en psychologie qualifiée dans le domaine des neurosciences. Figure montante de l'intelligentsia allemande, elle se dit « neurobouddhiste ». En 2010, elle a été promue directrice du département des neurosciences de l'Institut Max Planck où elle mène actuellement un projet pilote sur la distinction entre l'empathie et la compassion. Ce projet appelé „ReSource“ est cofinancé par la Commission européenne et par l’Institut Max-Planck (6). Elle collabore aussi avec l'Institut Jean-Nicod de Paris spécialisé dans les sciences cognitives, ainsi qu'avec l'Institut Mind and Life du dalaï-lama et mis en œuvre par Matthieu Ricard. Avec ces deux derniers, elle a d'ailleurs co-rédigé le livre « Vers une société altruiste, la rencontre historique du dalaï-lama avec des scientifiques et des économistes », sorti en 2016.

La plupart des sites qui diffusent la Mindfullness en Europe font appel à Matthieu Ricard, par exemple, le site de l'association belge « Émergences » qui a un pied à l'ULB (université libre de Bruxelles) et l'autre à l'UCL (université catholique de Louvain). Sur une page de leur site, on lit : « Émergences a pour objectif de contribuer à l'émergence d'un monde plus altruiste, plus solidaire et plus conscient. Inspirés par l'adage de Gandhi “Be the change that you wish to see in the world”, nous proposons des activités aux particuliers et aux collectivités. Comme autant de balises et d'occasions de se (trans)former dans un monde lui-même en pleine mutation, nos actions se situent essentiellement dans le domaine de la pleine conscience (mindfulness) et des émotions. »(5) L'implication du bouddhisme dans ses activités n'est mentionnée nulle part, si ce n'est via la personne de Matthieu Ricard qui est un des parrains de l'association, rôle qu'il partage avec le neuropsychiatre Christophe André (cité plus haut).

Toutes ces connexions montrent comment le bouddhisme tibétain s'est subrepticement inséré dans le domaine médico-scientifique, principalement grâce à l'Institut Mind and Life, et aussi grâce à ses antennes de plus en plus nombreuses dans les neurosciences, les études en sciences cognitives ayant démontré, expériences à l'appui, les bienfaits de la Pleine conscience sur la santé psycho-corporelle des pratiquants.

Mais c'est finalement à Jon Kabat-Zinn (Jonathan Peter Kabat pour l’état civil) qu'on doit de faire le lien entre la méditation de Pleine conscience et le bouddhisme tibétain. Jon Kabat-Zinn, professeur émérite de médecine et fondateur de la « Stress Reduction Clinic » et du centre pour la « Mindfulness in Medicine, Health Care, and Society » à l'université de Massachusetts est le leader actuel de l'Institut Esalen.

Cet institut basé en Californie a été créé en 1962 par Michael Murphy et Dick Price (7). Noyau de la mouvance « New Age » aux États-Unis, le centre Esalen est tant un institut de recherche en sciences cognitives qu'un repère pour sciences occultes. Ses plages, ses falaises et ses pavillons balayés par le vent de l'Océan ont vu défiler de nombreuses personnalités de la contre-culture américaine, mais aussi des grosses pointures de l'ésotérisme. Entre autres, on peut y rencontrer les disciples du mouvement Gurdjieff (et son « ennéagramme ») auquel le centre Esalen est historiquement lié (8).

Jon Kabat-Zinn qui est à la tête du centre Esalen est aussi le promoteur principal de la Mindfullness aux États-Unis et dans le monde. Il pratique la méditation « Vipassana » depuis les années 80, époque à laquelle cette méditation de tradition bouddhiste a été introduite en Occident par S.N.Goenka. Bien que ce dernier soit d'origine indienne, S.N. Goenka est né et a grandi en Birmanie. Pendant qu'il vivait là-bas, il a rencontré U Ba Khin qui lui a appris la technique de méditation Vipassana (9). À en croire ces vénérables maîtres bouddhistes, la pratique méditative Vipassana a 2500 ans d'histoire puisqu'elle était pratiquée par le Bouddha lui-même. « Vipassana » a été traduit en anglais par « mindfulness ».

À partir de là, Jon Kabat-Zinn a inventé un protocole adapté à nos besoins « d'homo-plus-très-sapiens », mais « très-homo-stressens ». Il l'a appelé MBSR, ou « Mindfulness-Based Stress Reduction » et il a corrélé son protocole avec les données des études neuroscientifiques liées au bouddhisme tibétain via Matthieu Ricard (et donc via le dalaï-lama).

C'est ainsi que le protocole MBSR est censé traiter en 8 X 2h30 et une journée d'intégration la plupart de nos troubles psychosomatiques engendrés par l'omniprésence et l'omnipotence de la grosse finance... et œuvrant pour cette dernière puisqu'en plus la MBSR améliore nos performances au travail (10) !

Étant donné que la MBSR a porté rapidement ses fruits, Jon Kabat-Zinn ne s'en est pas tenu à cela. Vous avez maintenant le choix entre la MBSR et la MBCT (ou Mindfullness Based Cognitive Tharapy, qui s'est spécialisée dans la rechute des dépressions), ou la MBI (Mindfullness Based Interventions, les consultations), ou alors pourquoi ne pas manger en Mindfullness, ou éduquer ses enfants en Mindfullness, ou accoucher en Mindfullness, etc. ?

En effet, la pleine conscience peut se conjuguer à n'importe quelle activité du quotidien puisque, d'après la définition qu'en donne Jon Kabat-Zinn, « elle signifie diriger son attention d'une certaine manière, c'est-à-dire: délibérément, au moment voulu, sans jugement de valeur. » Cela peut se faire en dehors de tout contexte religieux, n'est-il pas ? Evidemment ! J'en suis bien consciente !

Néanmoins qui retrouve-t-on dans le conseil d'administration de l'Institut Mind and Life, institut créé par le dalaï-lama en 1991 sous l'impulsion de Matthieu Ricard? Eh bien, ce n'est pas compliqué: Jon Kabat-Zinn en personne, et aussi Tania Singer, fille de Wolf Singer, et encore d'autres personnalités scientifiques comme Richard Davidson, neuro-psychiatre de l'université de Wisconsin. Principal conseiller scientifique de l'équipe actuelle de Mind and Life, il publie régulièrement des articles pour le centre Esalen (retour à Kabat-Zinn).

C'est le serpent qui se mord la queue. Tout ce petit monde tourne tant autour du centre Esalen qu'autour du bouddhisme tibétain. « Et alors ? », me rétorquez-vous. Eh bien, ce petit monde a compris que le langage médico-scientifique mêlé à quelques nuages de spiritualité est ce qui convainc le mieux nos multitudes en déroute. Surfant sur nos troubles tant psychiques que somatiques, c'est tout un réseau qui se met en place à un niveau international, s'immisçant à pas feutré dans notre sphère privée, mais aussi dans le monde éducatif, scientifique, médical, social, économique, politique. Les institutions religieuses ne s'éloignent jamais des intérêts politiques.

N'est-il pas absurde de laisser une religion envahir notre quotidien alors qu'on connaît les méfaits que causent les institutions religieuses (de quelque obédience qu'elle soit)? Le bouddhisme est une religion à laquelle « on donnerait le bon dieu sans confession », il défend la tolérance, le pacifisme et la compassion, mais les institutions bouddhistes se sont avérées et s'avèrent encore tout aussi dénuées de tolérance, de pacifisme et de compassion que n'importe quelle autre institution religieuse.

Par exemple, laissons la parole au président du « Tibetan Youth Congress » (TYC), Gaisang Puncog : « nous utiliserons n'importe quel moyen pour arriver à nos fins, que ces moyens soient violents ou non ». A savoir que le « TYC est une ONG fondée à Dahramasala en 1970 en présence du dalaï lama et que ses membres s'engagent à servir le Tibet et son peuple sous l'égide du dalaï lama » (11). Tandis que le frère cadet du 14ème dalaï lama, Tendzin Choegyal, dit ceci : « les actes terroristes peuvent avoir les meilleurs résultats, ceci à coût minimum » (12).

D'autres exemples peuvent aussi vous surprendre, voyez plutôt :

https://www.globalresearch.ca/tibetan-youth-congress-tyc-is-a-terror-group/8691

http://www.tibetdoc.org/index.php/religion/bouddhisme-tibetain-dans-le-monde/421-encore-un-moine-bouddhiste-accuse-de-comportements-deviants

https://www.la-croix.com/Religion/Bouddhisme/Le-venerable-W-non-violence-bouddhiste-nettoyage-ethnique-2017-06-06-1200852880

https://www.marianne.net/societe/accusations-d-abus-psychologiques-et-sexuels-le-maitre-bouddhiste-sogyal-rinpoche-enfin

http://www.huffingtonpost.fr/2013/07/17/birmanie-rencontre-hollande-sein-rakhine-rohingyas_n_3609825.html

etc.

Alors quand on m'avance que la Mindfulness est une méthode laïque destinée à aider les dépressifs, à soigner les burn-out ou à remplacer la rilatine chez les enfants hyperkinétiques, permettez-moi de rire jaune. Car ce que la « Mindfullness » implante dans notre inconscient au jour le jour, c'est une chaîne de cause à effet simplissime (pour ne pas dire simpliste): pleine conscience = bien-être = méditation = bouddhisme = pacifisme = dalaï-lama = cause tibétaine.

C'est ainsi que la prochaine fois que vous verrez flotter un drapeau tibétain devant l'ambassade de Chine, vous le suivrez sans vous poser de questions quant à l'implication politique de cette manifestation en favauer d'un « Tibet libre ». Et c'est ainsi que sous le couvert de pratiques de méditation, de recherches en neurosciences, de thérapies soulageant nos malaises psychosomatiques, et sous le couvert de la laïcité, le bouddhisme tibétain dispose ses pions sur l'échiquier géopolitique mondial. Le dalaï-lama marque des points, la Pleine conscience lui sourit. Bravo Matthieu, bien joué !

Sources:

  1. https://www.association-mindfulness.org/
  2. http://www.association-mindfulness.org/articles-scientifiques.php?iddoc=11
  3. https://www.emergences.org/pages/actions-et-collaborations
  4. https://www.mindandlife.org/people/
  5. https://www.emergences.org/
  6. https://www.researchgate.net/project/The-ReSource-Project-wwwresource-projectorg
  7. https://www.esalen.org/
  8. http://www.centre-gurdjieff.org/id25.htm
  9. https://en.wikipedia.org/wiki/S._N._Goenka
  10. https://www.association-mindfulness.org/agenda.php
  11. https://fr.wikipedia.org/wiki/Congr%C3%A8s_de_la_jeunesse_tib%C3%A9taine
  12. https://www.globalresearch.ca/tibetan-youth-congress-tyc-is-a-terror-group/8691