André Lacroix : les politiques ethniques bénéficient à toutes les minorités en Chine
par Liu Ting · 2021-06-11 · Source: Beijing Information
Durant l’été 1999, André Lacroix, son épouse Thérèse De Ruyt et sa fille ont quitté Beijing pour se rendre dans l’ouest de la Chine. Ils sont arrivés dans le Gansu en traversant le Hebei, le Shanxi, la région autonome de Mongolie intérieure et le Shaanxi. Puis en partant du Gansu, ils ont pris la direction du sud vers le Sichuan et le Yunnan.
Pendant ce périple couvrant la moitié de la Chine, ils ont emprunté les moyens de transport les plus divers : trains de nuit et de jour, avec couchettes ou « assis-durs », taxis, bus, bus-couchettes et triporteurs. Grâce à sa fille ayant séjourné trois ans en Chine et parlant couramment le chinois, ils ont pu se mêler facilement aux populations locales. Des paysages splendides, des populations accueillantes, des cultures multiethniques et de la cuisine diversifiée et raffinée ont profondément impressionné cet écrivain et grand voyageur, qui était professeur dans le secondaire en Belgique avant sa retraite.
Durant ses voyages dans la Chine multiethnique, il a été frappé par l’harmonie ethnique et le développement fulgurant du pays.
Fête populaire dans le Norbulingka à Lhassa (Tibet) (Photo : Thérèse De Ruyt/21 août 2009)
Lors de ses deux séjours dans les années 1990 en Chine, M. Lacroix a découvert avec étonnement la vitalité des manifestations culturelles, qu’elles soient religieuses (célébrations et pèlerinages) ou profanes (fêtes populaires). Dans le Yunnan, il a vu les coutumes et les vêtements folkloriques des minorités (notamment des Naxi, des Bai, des Hani, des Yi), ainsi que leurs chants et leurs danses « avec un service d’ordre cent fois moins important que pour un match de football en Europe ».
« Au cours d’une même journée dans le Gansu, nous avons pu passer par des bourgades tantôt peuplées de Han, tantôt de Mongols, ensuite de Tibétains et de Hui, vivant tous en bonne intelligence et dans le respect des particularités », a déclaré M. Lacroix à Beijing Information. « En tant que Belge, vivant dans un pays bilingue, j’ai spécialement apprécié les panneaux routiers quadrilingues : mandarin, mongol, tibétain et anglais », a-t-il ajouté. Il constate que la politique ethnique basée sur l’égalité, la solidarité, l’entraide a été bien appliquée en Chine.
Deux petits Hui à Lhassa (Photo : Thérèse De Ruyt/14 décembre 2012)
M. Lacroix a également constaté que la Chine respectait la liberté de croyance religieuse de toutes les ethnies. A Lhassa, il a remarqué « la coexistence pacifique entre la minorité bouddhiste et les musulmans Hui qui peuvent librement pratiquer leur culte dans le Temple rose ou dans la Mosquée verte ». « Dans la préfecture autonome lisu de Nujiang dans le Yunnan, on peut rencontrer des églises et quelques communautés chrétiennes avec leurs bibles et leurs livres de prières en langue locale. » S’il ne l’avait pas vu de ses yeux, il ne pourrait pas imaginer qu’une religion occidentale est pratiquée dans cette région montagneuse et éloignée du monde.
L’écrivain a été le témoin du développement des infrastructures de transport en Chine, qui bénéficie à toutes les ethnies. En 2009, lors de son premier voyage au Tibet, il a pris le train pour se rendre à Lhassa. Cette ligne ferroviaire sur le Toit du monde l’a profondément marqué. Pendant tout son voyage dans le nord-est de la Chine en 2019, il a emprunté tantôt le TVG, tantôt un train express au confort très appréciable. Il y a 20 ans, lors de son voyage dans l’ouest et le sud-ouest du pays, il n’y avait que des trains omnibus. Ces régions sont désormais desservies par le TGV.
Un marché près de la Mosquée verte à Lhassa (Photo : Thérèse De Ruyt/23 août 2009)
Selon M. Lacroix, le gouvernement central accorde une large autonomie aux régions peuplées de minorités ethniques avec des mesures préférentielles dans le domaine de la politique familiale, de l’éducation, de l’environnement et de la fiscalité ainsi qu’un soutien humain, matériel et financier massif pour y développer l’économie et ainsi augmenter considérablement le niveau de vie des habitants. Grâce à ces mesures qui s’adaptent à la situation réelle du pays, les communautés ethniques peuvent se respecter et vivre dans l’harmonie, et jouir des réalisations du pays.
« Il n’est aucun observateur sérieux qui puisse contester les succès spectaculaires engrangés par la Chine au cours des dernières décennies », estime le voyageur. Il attribue le succès de la Chine à une structure politique efficace : le gouvernement central définit les grandes orientations à suivre à moyen et à long terme, et les responsables locaux et régionaux les mettent en pratique sur le terrain.
« Après avoir sorti toutes les ethnies de l’extrême pauvreté, la Chine est en train de créer une société de moyenne aisance pour tous », a remarqué M. Lacroix. Il souhaite que « la Chine continue à œuvrer pacifiquement à la construction d’un monde multipolaire par des échanges gagnant-gagnant et intensifie encore sa lutte contre le réchauffement climatique, servant ainsi d’exemple à suivre pour toute la planète ».