Quelle est la prochaine étape pour les cinéastes de la nouvelle vague tibétaine ?

par Yuan Ye, pour sixthtone.com, le 24 juin 2021

 

Les réalisateurs Lhapal Gya et Pema Tseden discutent des défis à relever pour raconter des histoires tibétaines.

 

Pema Tseden (left, in square-framed glasses) and Lhapal Gya (right, in round glasses). Courtesy of Lhapal Gya
Pema Tseden (left, in square-framed glasses) and Lhapal Gya (right, in round glasses). Courtesy of Lhapal Gya

 

Lorsque Lhapal Gya grandissait au Qinghai, une province située sur le plateau tibétain, dans le nord-ouest de la Chine, la seule façon de voir des films était de se rendre dans des cinémas rudimentaires. Ce n'était guère plus que quatre murs et une télévision. Il se souvient que les films d'action de Hong Kong étaient nombreux à l'affiche. Mais lorsque Lhapal Gya était au lycée, il a vu "The Silent Holy Stones". Réalisé par Pema Tseden, ce film est considéré comme le premier vrai film tibétain, réalisé par des Tibétains.Ce fut une expérience inspirante. Sur les conseils de Pema Tseden, Lhapal Gya a d'abord étudié la littérature tibétaine avant de s'inscrire à la prestigieuse Académie de cinéma de Pékin. Aujourd'hui âgé de 32 ans, Lhapal Gya est considéré comme une étoile montante du mouvement cinématographique de la nouvelle vague tibétaine. Celle-ci cherche à raconter des histoires authentiques sur la vie quotidienne sur le haut plateau.Lhapal Gya a débuté en 2018 avec "Wangdrak's Rain Boots", un long métrage dont Pema Tseden était le producteur. Se déroulant dans un village reculé du Qinghai, l'histoire tourne autour d'un garçon inquiet des changements de la météo car il est le seul à ne pas avoir de bottes en caoutchouc. Le film a été présenté en première mondiale au Festival international du film de Berlin cette année-là et a reçu de nombreux éloges.

Le deuxième projet de long métrage de Lhapal Gya, "The Great Distance Delivers Crane", dont le montage final vient d'être achevé et qui a été présenté lors du Festival international du film de Shanghai le 13 juin 2021, raconte l'histoire d'enfants tibétains qui entreprennent un voyage pour protéger une grue à cou noir.Malgré les éloges de la critique, les films de la nouvelle vague tibétaine ont eu du mal à susciter l'intérêt du grand public. Ce sont surtout de productions d'art et d'essai coincées entre un manque de financement et un manque de popularité, ce qui se renforcent mutuellement. Il fut difficile de percer sur un marché dominé par les films tournés en mandarin ou dans d'autres langues chinoises.Il existe pourtant quelques exceptions. En 2017, "Paths of the Soul", un film du réalisateur pékinois Zhang Yang, sur des Tibétains en pèlerinage à Lhassa, capitale et centre religieux de la région, est devenu un succès inattendu au box-office chinois, raflant plus de 100 millions de yuans (environ 15,5 millions de dollars aujourd'hui).Mais peut-on classer le film de Zhang parmi les films de la nouvelle vague tibétaine? Lhapal Gya explique à Sixth Tone: "D'une certaine manière, il a joué sur la corde exotique du Tibet. Le film 'Paths of Soul' traite surtout de la religion, or de nombreux spectateurs sont curieux de cet aspect peu connu pour eux. Par exemple, pourquoi tant de gens se prosternent-ils sur le chemin vers Lhassa? Il est donc facile de créer un battage médiatique avec ce genre de thèmes".

"Ala Changso", un autre film sur le pèlerinage, réalisé par le tibétain Sonthar Gyal, n'a récolté que 2 millions de yuans en 2018. Le film suivant de Zhang, "Soul on a String", qui racontait également une histoire tibétaine, n'a fait qu'un peu plus de 3 millions de yuans.

Affiches des films
Affiches des films "Ala Changso" (à gauche) et "Soul on a String" (à droite). De Douban


En 2020, Pema Tseden, considéré comme une figure de proue de la "nouvelle vague tibétaine", a publiquement appelé à un plus grand soutien pour son film "Balloon" qui ne représentait que 1% des projections quotidiennes dans les salles de cinéma. Il a déclaré à l'époque à Sixth Tone qu'il lançait cet appel non seulement pour ses propres films, mais aussi pour les productions d'art et d'essai et les productions des minorités ethniques en général.Sixth Tone s'est entretenu avec les deux réalisateurs pendant le Festival international du film de Shanghai qui s'est achevé samedi - Lhapal Gya était au Tibet pour travailler sur son prochain film et s'est entretenu par téléphone. Ils ont discuté de l'importance d'améliorer la visibilité des cinéastes tibétains, de ce qu'il faut faire pour raconter des histoires tibétaines, et de la représentation du Tibet. Les entretiens ci-dessous ont été modifiés dans un souci de brièveté et de clarté.

Sixth Tone : La "Nouvelle Vague tibétaine" a gagné en popularité depuis 2010, c'est-à-dire depuis qu'on la nomme ainsi. Selon vous, qu'est-ce qui carcatérise un film de la Nouvelle Vague tibétaine ? Cette vague a-t-elle pris suffisamment d'ampleur ?

Pema Tseden : Par rapport aux anciens films sur le Tibet, les nouveaux films représentent une autre possibilité d'expression artistique. Nos œuvres ont quelque chose en commun, à savoir raconter des histoires humaines plutôt qu'inventer un Tibet imaginaire. J'espère que nos films seront suffisamment authentiques pour que les Tibétains puissent reconnaître leur propre vie quotidienne lorsqu'ils les verront. Les films précédents tournés au Tibet racontaient parfois des histoires sur le mode des Chinois Han. Lorsque nous les regardions, nous trouvions certains détails inexacts dans leur représentation de la vie tibétaine. Cela me frustrait et m'a incité à réaliser mes propres films. Par exemple, dans le film de 1983 "L'homme qui va faire de l'argent" avec Chen Peisi, la fille chantait une chanson d'amour près de la tente de ses parents, ce qui était impensable au Tibet. C'est encore un peu un tabou. Chez nous, on ne chante pas de chansons d'amour devant ses parents. En 2005, lorsque "The Silent Holy Stones" est sorti, il a été considéré comme le premier véritable film tibétain, avec des acteurs tibétains, la langue parlée tibétaine et une équipe de production tibétaine. Il y a maintenant plus de films de réalisateurs tibétains. Lentement, notre travail a commencé à être remarqué, et il y a effectivement eu des progrès, tant en qualité qu'en nombre. Mais nous sommes encore limités à bien des égards. Avant, nous n'avions pas de voix propre. Maintenant que nous en avons une, la cinématographie et les dialogues sont très différents. Je suppose que c'est ce qui a fait de nous une "nouvelle vague". Mais ce terme est aussi une définition donnée par le monde extérieur, tout comme le titre de "réalisme magique" donné aux écrivains tibétains dans les années 80 et 90. Lorsque vous interrogez les (romanciers) Alai et Tashi Dawa à ce sujet, ils peuvent même rejeter ce terme. Personnellement, j'espère que notre "vague" pourra devenir quelque chose de plus diversifié, ce qui est en train de se produire actuellement. Les jeunes cinéastes tibétains explorent des genres différents, ce qui est plutôt bien, selon moi.

Lhapal Gya : Beaucoup de gens parlent d'une "nouvelle vague tibétaine". Je pense que cela fait référence à une nouvelle forme d'expression et une nouvelle perspective qui s'ouvre au cinépma tibétain. Avant, il n'y avait pas de réalisateurs tibétains, il n'y avait que des points de vue extérieurs. Parfois, je trouve que ce terme est étrange, mais nous n'en avons pas discuté entre nous. Et puis, il y a beaucoup de "nouvelles vagues". Par exemple, Qiu Sheng (réalisateur de "Suburban Birds") est originaire du Zhejiang (province de l'est) et ses œuvres sont appelées "Zhejiang New Wave". Il semble qu'il y ait des nouvelles vagues partout.

ST : Le film "Les chemins de l'âme" a remporté un rare succès pour sa représentation du pèlerinage. À la fin de l'année dernière, il y a également eu ce soudain engouement pour un jeune et beau berger, Tenzing Tsondu. Que pensez-vous de ce phénomène ? Considérez-vous qu'il s'agit d'une fétichisation de la culture tibétaine par les non-Tibétains ?

Pema Tseden : Je pense que cela peut être basé sur l'imagination. Chacun a son propre imaginaire sur le Tibet, basé sur les films et les images qu'il a pu voir. Quand vous parlez du Tibet, vous pensez à ces choses, donc ils peuvent penser que mes films sont inauthentiques. Il y a en effet des moments sans voix. La fétichisation ou l'imagination du public peut se traduire par un intérêt commercial, mais elle entraîne aussi des préjugés. Ensuite, lorsqu'une chose réelle est placée devant eux, ils ont l'impression qu'elle n'est pas réelle à cause de ce qu'ils ont vu précédemment.

ST : Essayez-vous délibérément de briser de tels malentendus ?

Pema Tseden : Personnellement, je n'ai pas l'intention de briser la réalité des gens. Certains créateurs peuvent jouer avec ce que veut leur public et présenter toutes sortes de spectacles. Je ne fais pas cela. Je préfère montrer l'élément humain. Il n'y a pas besoin d'utiliser de telles méthodes pour renforcer une histoire. Cela doit venir naturellement. Si l'histoire se déroule dans les montagnes, alors elle parlera d'elle-même.

ST : Quels sont les limites et les défis qui affectent votre travail de cinéaste ?

Pema Tseden : Tout d'abord, il y a la question de savoir ce que l'on peut ou pas. Ce n'est pas que je ne veuille filmer que des confrontations entre traditions et modernité dans la région tibétaine, mais on ne peut filmer qu'un certain nombre de sujets. Un synopsis ne doit pas nécessairement inclure des intrigues et des dialogues spécifiques, mais pour les œuvres sur le thème du Tibet, on nous demande d'être précis. Il y a certainement des thèmes qui n'ont pas pu être abordés pour cette raison. Vous jugez inconsciemment si un sujet peut être possible et adapté à un film en vous basant sur votre compréhension de l'environnement général. Beaucoup de mes romans n'ont pas été adaptés au cinéma, et cela a quelque chose à voir avec cela. Beaucoup de contenus sont encore impossibles à tourner, nous ne pouvons donc que les reporter. Ensuite, il y a la question du marché. Il ne faut pas que l'investissement soit trop important, car on veut que les investisseurs rentrent dans leurs frais à la fin. Il faut faire un film à petit budget et les scènes ne doivent pas être trop grandioses, sinon le processus de financement sera difficile. C'est un cycle. Bien que nous fassions des films que sur le thème du Tibet, nous devons toujours retourner dans l'arrière-pays (chinois Han) pour trouver des investissements. Si vous voulez trouver des investissements locaux et compter sur notre marché local pour récupérer les coûts, c'est pratiquement impossible. Et puis, il y a aussi le problème de la sécurisation de la projection. Lorsque mon film, "Tharlo", est finalement entré dans les cinémas commerciaux, c'était à une échelle modeste, mais tant qu'il restait disponible dans les cinémas, davantage de personnes pouvaient le voir. La plupart de notre public est basé à Pékin, Shanghai, Guangzhou et Chengdu, y compris les Tibétains qui travaillent dans ces villes.

A still from Pema Tseden’s 2015 film “Tharlo.” From Douban
A still from Pema Tseden’s 2015 film “Tharlo.” From Douban
A still from the film “Balloon.” From @电影气球 on Weibo
A still from the film “Balloon.” From @电影气球 on Weibo

Malheureusement, comme les cinémas ne sont pas encore popularisés dans les régions tibétaines, les Tibétains ne sont pas les premiers à voir nos œuvres. Lorsque "Balloon" est sorti, beaucoup n'ont pu voir nos œuvres que lorsqu'elles étaient diffusées en ligne, ou ils ont simplement cherché des versions pirates. C'est dommage que les habitants de ma ville natale aient moins d'occasions de voir le film.

Lhapal Gya : Mes deux films ont coûté environ 5 millions de yuans pour les réaliser. Ce sont de petites productions. Les éloges de la communauté ciématographique sont des plus importants pour nous. Quand vous commencez à faire des films, vous devez choisir votre direction, soit vous recherchez la reconnaissance critique, soit le box-office. Les films d'art et d'essai visent le premier. Il est difficile de gagner les deux. Mais il y a certainement une pression commerciale pour moi aussi. La réalisation d'un film est en soi une chose difficile. Il y a aussi beaucoup de films à gros budget qui ont échoué, c'est juste que nous ne les voyons pas. La langue est aussi un problème. Lorsque nous avons sorti notre film, beaucoup de gens se sont inquiétés de savoir si les dialogues, qui sont en tibétain, allaient affecter l'expérience visuelle, d'autant plus que les jeunes d'aujourd'hui n'aiment pas lire les sous-titres. Certaines personnes n'aimeront pas, c'est certain. Par contre, nous n'avons pas eu beaucoup de problèmes avec la censure puisque nos histoires concernent des enfants. Mais, inconsciemment, on est toujours attentifs à cet aspect, il y a donc une autocensure. Cela ne me dérange pas tant que ça. Qu'il s'agisse de films sur des thèmes ethniques ou des films de guerre, les scénarios doivent tous d'abord passer à l'examen.

A portrait of Lhapal Gya. Courtesy of the director
A portrait of Lhapal Gya. Courtesy of the director

 

ST : Les jeunes Tibétains sont-ils plus enthousiastes à l'idée de faire des films maintenant qu'ils voient votre travail ? Sur quelles ressources peuvent-ils compter ?

Lhapal Gya : L'environnement créatif s'est beaucoup amélioré. Maintenant, beaucoup de gens connaissent les films tibétains, donc trouver de l'argent n'est plus aussi difficile qu'avant. Le marché est également en pleine croissance. Avec tous les projets de financement lors des différents festivals de films, tant que vous présentez un travail solide, vous pouvez trouver un investisseur. Le FIRST Film Festival se tient chaque année à Xining (capitale du Qinghai). De nombreux investisseurs se rendent à ses manifestations pour découvrir de nouveaux projets. Il existe également des festivals du film à plus petite échelle qui, tous, sont accompagnés de projets de financement.

Pema Tseden : Lorsque "The Silent Holy Stones" est sorti, de nombreux apprentis cinéastes tibétains étaient enthousiastes. Ils aiment la littérature, mais ils ne connaissent pas forcément bien l'industrie cinématographique. Certains d'entre eux sont venus me voir après avoir obtenu leur diplôme d'études secondaires, et j'ai essayé de les convaincre de se calmer d'abord. Certains sont venus à Pékin et ont été déçus après deux ou trois ans. Lorsque vous comprenez vraiment l'industrie du cinéma, vous constatez qu'il est difficile de simplement survivre. Pour eux, je suis peut-être une source d'inspiration, mais je peux aussi les induire en erreur en leur faisant croire que la réalisation de films est facile. Par rapport aux cinéastes han, les jeunes Tibétains ont moins de ressources sur lesquelles compter. Le marché chinois est toujours dominé par les films en langue han. Les gens ont tendance à penser que les films tibétains ne parlent que de paysages et de traditions, et ne choisissent donc pas de les regarder. J'avais plus de 30 ans quand j'ai fait mon premier film. Je sais que c'est difficile, alors quand des personnes plus jeunes viennent me voir et qu'elles ont leur enthousiasme et leurs propres idées, j'essaie de faire en sorte qu'elles puissent s'enraciner plus facilement. C'est une bonne chose que de plus en plus de gens viennent me voir. Dès le début, j'ai aussi consciemment fait venir davantage de Tibétains avec moi. Dès mon entrée à l'académie de cinéma, je voulais avoir une équipe tibétaine pour produire un film tibétain authentique.

A still from the film “Wangdrak’s Rain Boots.” From Douban
A still from the film “Wangdrak’s Rain Boots.” From Douban

 

ST : Lorsque vos films ont été projetés dans votre ville natale, quelles ont été les réactions ?

Lhapal Gya : Lorsque mon film a été projeté dans ma ville natale, certaines personnes m'ont iparlé d'endroits qui leur étaient familiers. Ils avaient l'impression que c'était une histoire qui leur était proche. Le village où j'ai tourné "Wangdrak's Rain Boots" est un endroit isolé. Aujourd'hui, il semble avoir gagné en popularité sur Internet. De nombreuses personnes s'y rendent pour prendre des photos de l'endroit où nous avons filmé l'histoire.

Pema Tseden : Les réactions varient selon les films. Lorsque "The Silent Holy Stones" est sorti, c'était encore une nouveauté. À l'époque, de nombreux Tibétains n'avaient accès qu'aux films de Hong Kong ou même aux films d'Hollywood, et leur connaissance des films était donc limitée. Soudain, un film proche de leur vie est sorti. Certains pensaient qu'il était lent et peu différent de leur vie quotidienne, et avaient donc tendance à ne pas y penser. Dans le cas de "Tharlo" et "Balloon", étant donné que des tabous comme l'amour et le sexe étaient impliqués dans les films, certaines personnes se sentaient gênées de les regarder. Dans les grandes villes, ce sont peut-être des sujets courants, mais dans la région tibétaine, parler de ces choses est encore tabou. C'est pourquoi, lorsque mes films sortaient au Tibet, certains s'avertissaient sur WeChat que "Pema Tseden a fait un autre film, mais s'il vous plaît, n'allez pas au cinéma avec vos parents".

A still from the film “The Great Distance Delivers Crane.” Courtesy of Lhapal Gya
A still from the film “The Great Distance Delivers Crane.” Courtesy of Lhapal Gya

 

ST : Quels sont vos films et vos cinéastes préférés ?

Pema Tseden : Je ne pense pas qu'il y en ait un en particulier. En effet, j'ai dit auparavant que "Pickpocket" (un film réalisé par Jia Zhangke) a été ma première œuvre préférée, et il en est toujours ainsi. Je pense que c'est lié à vos racines, à votre ville natale et à votre mémoire. C'est émotionnel. Lorsqu'une telle œuvre sort, vous pouvez sentir si elle est porteuse d'émotions véritables lorsque vous la regardez.

Lhapal Gya : Je regarde toutes sortes de films de différents réalisateurs maintenant. Quand j'étais étudiant, j'ai regardé beaucoup de films iraniens comme ceux d'Abbas Kiarostami. J'ai été très touchée, probablement parce que beaucoup de leurs œuvres sont des films d'art et d'essai et qu'elles contiennent également de nombreux éléments religieux.

ST : Pouvez-vous nous parler de vos derniers projets ?

Pema Tseden : Je travaille sur une nouvelle histoire sur les léopards des neiges et les gens.

Lhapal Gya : J'espère raconter une série d'histoires pour enfants. "Les bottes de pluie de Wangdrak" traite de l'état intérieur d'un enfant, de la façon dont il pense au monde. "The Great Distance Delivers Crane" parle principalement d'une famille qui se réunit, comment le père et l'enfant dissipent les malentendus. Je n'ai pas inventé l'histoire. On me l'a proposée. Comme le scénariste est un Chinois Han, j'ai également participé à l'écriture du scénario, car sinon, il y aurait eu de nombreux détails sur notre religion qu'ils ne comprendraient pas. Par exemple, nous avons inclus certains éléments de l'épopée du roi Gesar (un ancien héros vénéré dans le folklore tibétain) car la grue est une présence vitale dans les histoires du roi Gesar, ce qui explique pourquoi nos protagonistes veulent protéger la grue.

A still from the film “The Great Distance Delivers Crane.” Courtesy of Lhapal Gya
A still from the film “The Great Distance Delivers Crane.” Courtesy of Lhapal Gya

 

URL de l'article en anglais:   http://www.sixthtone.com/news/1007830/#