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La prochaine « réincarnation » du dalaï-lama entre politique et… politique

par Albert Ettinger, le 27 mars 2018

En décembre 2017, le site web de France-Tibet publia un article intitulé « Le Dalaï Lama et la politique de réincarnation : la prochaine crise dans les relations sino-indiennes ? » Son auteur, R. S. Kalha, est un ancien secrétaire au Ministère des Affaires Étrangères indien. Il part de la constatation qu’ «  il s’écoulera peu de temps » avant que les dirigeants chinois  « ne soient confrontés au sujet délicat que constitue la réincarnation du 15ème Dalaï Lama ». Et il prédit que les « conditions sont réunies pour qu’un différend éclate autour du choix du prochain Dalaï Lama. Il constituera, à coup sûr, un enjeu d’importance, dans lequel l’Inde est vouée à s’impliquer. » (1)

 

Les ultra-nationalistes indiens n’ont que faire du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale chinoises

Officiellement, l’Inde reconnaît la souveraineté chinoise sur sa région du Tibet, et ce depuis les premiers temps de l’indépendance indienne. Ainsi, en avril 1954, elle signe un traité avec la Chine dans lequel elle « renonce aux comptoirs hérités des Britanniques » et s’engage à respecter, dans ses relations avec la Chine, les « cinq grands principes (panchashila) » de la coexistence pacifique, parmi lesquels figurent le « respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale » et la « non-ingérence ». (2)

Pourtant, déjà sous Nehru, l’Inde aurait bien voulu « garder les privilèges que s’était assurés son ancien maître » (3) au Tibet. Ainsi, le 1er novembre 1950, dans une lettre adressée au Ministère des affaires étrangères chinois, le Gouvernement indien, tout en s’opposant au stationnement de troupes chinoises au Tibet, avait demandé le maintien d’un « agent du Gouvernement de l’Inde à Lhassa », le maintien des « agences de commerce » établis par les Britanniques à Yatung et Gyantse et celui d’un « bureau de poste et de télégraphe sur la route de Gyantse », de surcroît sécurisé par une « petite escorte militaire » comme les Britanniques l’y avaient « stationnée depuis plus de quarante ans ». (4) L’Inde a toujours exigé la reconnaissance de la « ligne McMahon », une frontière tracée par les impérialistes britanniques aux dépens de la Chine et de sa région tibétaine. Elle s’est non seulement empressée d’annexer l’ancienne région tibétaine de Tawang (l’actuel Arunachal Pradesh), mais a même tenté de repousser sa frontière avec la Chine plus loin vers le nord, au-delà de la ligne McMahon. (5)

 

L’accueil d’un « gouvernement en exil », un acte éminemment hostile

L’accueil que l’Inde réserva au dalaï-lama en 1959 ne pouvait qu’envenimer et exacerber le conflit entre les deux pays. Car il faut bien se rendre compte de l’affront fait à la Chine que constitue la décision de l’Inde de permettre l’établissement d’un « gouvernement en exil » sur son territoire et d’autoriser ses activités. Pendant la Seconde guerre mondiale, il y eut, par exemple, un « Gouvernement polonais en exil » en France, puis en Grande-Bretagne. Mais la France et l’Angleterre se trouvaient alors en guerre contre l’Allemagne nazie, une Allemagne considérée de plus comme ennemie héréditaire et qu’ils venaient d’affronter une vingtaine d’années auparavant dans les tranchées de la Grande guerre. Tandis que dans les années 1950, l’Inde nouvellement indépendante et la Chine populaire partageaient, semblait-il, le même passé de lutte anticoloniale et que, surtout, leur histoire commune n’était pas du tout marquée par des siècles d’affrontements armés et d’animosité réciproque.

Accueillir en temps de paix un groupe de séparatistes en provenance d’un pays voisin et lui permettre d’établir un « gouvernement en exil » fut donc un acte éminemment hostile de la part de l’Inde. Nous n’avons qu’à imaginer ce qu’aurait été, par exemple, la réaction de la Turquie si un pays voisin, la Syrie, l’Iraq ou, pourquoi pas ?, la Grèce, avait accueilli il y a vingt ans un gouvernement en exil des Kurdes de Turquie avec, à sa tête, Abdullah Öcalan. (6)

 

La « réincarnation », une affaire politique plutôt que religieuse

Mais revenons à la question de la « réincarnation » de l’actuel dalaï-lama et à l’article du politicien indien publié sur France-Tibet. Que se passera-t-il après le décès du chef de file du séparatisme tibétain ? La question semble pertinente, vu l’âge avancé du pontife et vu l’importance tant de sa personne que de l’institution religieuse qu’il représente.

  1. R. S. Kalha, l’auteur indien de l’article, n’a pas du tout apprécié une déclaration du Ministre chinois des Affaires étrangères réaffirmant « que la réincarnation du Dalaï Lama devrait se faire à l’issue des rituels religieux, des règles historiques et des législations nationales », qu’elle « devrait être conduite selon la tradition qui consiste en un tirage au sort devant l’Urne d’Or » dans le Temple de Jokhang à Lhassa et que « le prochain Dalaï Lama ne pourra assumer sa fonction » qu’avec l’ « accord » du gouvernement chinois « selon une pratique établie en 1793 ».

L’article évite toute discussion sur le bien-fondé historique de cette position chinoise et sur les règles et traditions à respecter dans la recherche d’une « réincarnation ». Manifestement, ce n’est ni l’ « approche strictement religieuse », ni la tradition ou les règles à respecter qui retiennent l’intérêt de son auteur. Ce qui en revanche importe à ses yeux, c’est qu’ « il est hautement probable que le prochain Dalaï Lama se réincarne au sein de la communauté tibétaine résidant en Inde. » Et qu’en tout cas, « le prochain Dalaï Lama ne saurait être soumis à l’approbation de Pékin. » On se doute bien qu’il préfère, lui, que le « prochain dalaï-lama » soit soumis à l’approbation des nationalistes hindous et de Washington…

Rien de bien étonnant à cela. Mais on se demande quand même comment cet ancien secrétaire au Ministère des Affaires Étrangères indien peut savoir d’avance où le karma (le Ciel ?) va laisser se produire la prochaine « réincarnation » du dalaï-lama, cette « émanation de Chenrezig », c’est-à-dire du « Bouddha de la compassion » ? Eh bien, c’est l’actuel dalaï-lama qui le lui a soufflé, en déclarant à une chaine TV américaine : « En ce qui concerne ma propre naissance (sic !), la décision finale m’incombe, et à nul autre. » (7)

Le 14e dalaï-lama semble donc bien décidé. Il veut retourner aux pratiques auxquelles l’Empereur Qianlong voulut jadis mettre fin, justement en « instituant le tirage au sort » des « incarnations » tibétaines et mongoles dans les deux Urnes d’or installées respectivement dans le temple de Jokang à Lhassa et dans le temple Yonghe gong à Pékin. À l’origine de cette mesure fut l’espoir qu’avait l’Empereur de « mettre fin aux manipulations  » (8) qui conduisaient, par exemple, « à la concentration de tulkus dans certaines familles influentes. » (9) En effet, la « découverte » d’une « réincarnation » fut depuis toujours, dans le lamaïsme, sujette aux « intrigues et combines » des « hautes sphères » tibétaines ou mongoles. (10)

Temple Yonghe gong à Pékin, la statue du 11e Panchen Lama reconnu par la Chine (auteur : Bjoertvedt, source : Wikimedia Commons)
Temple Yonghe gong à Pékin, la statue du 11e Panchen Lama reconnu par la Chine
(auteur : Bjoertvedt, source : Wikimedia Commons)


Les (ré)incarnations – un système de duperie et de corruption

Malheureusement, le tirage au sort dans l’Urne d’Or du Jokhang ne put durablement empêcher ni même tempérer les jeux de pouvoir, le népotisme et la vénalité généralisée si caractéristiques de l’Ancien régime tibétain. Car à fur et à mesure que le contrôle chinois sur le Tibet se relâchait, les pratiques ancestrales se remettaient en place. C’est ce qui fit dire au moine japonais Kawaguchi, à l’aube du 20e siècle, que le système tibétain des prétendues réincarnations était « l’incarnation de tous les vices et de toutes les perversions plutôt que celle des âmes de lamas défunts », qu’il n’était qu’une « duperie flagrante » et « rien de moins qu’une personnification de la corruption. » (11)

Pendant ses trois années passées à Lhassa, il avait pu se rendre compte de ce qu’il exprime comme suit : « Avec une innocente candeur, les gens ordinaires avalent tous les contes fantastiques qui sont mis en circulation au sujet des preuves douteuses fabriquées afin de prouver la réincarnation de lamas. Il n’y a que ceux qui sont au courant de ce qui se passe en coulisse à Lhassa et Chigatsé qui traitent ces ‘preuves’ avec mépris et dénoncent l’affaire des réincarnations comme étant une imposture flagrante et une farce malicieuse. […] Au mieux, il s’agit d’une fraude commise par les prêtres-divinateurs à la demande d’aristocrates qui sont très souvent leurs patrons et protecteurs. » (12)

C'est ainsi que, dans son excellent petit volume sur les Idées reçues sur le bouddhisme, l’historien des religions Bernard Faure, professeur à l’université Columbia (New York), ancien professeur aux universités Stanford (Californie) et Cornell (État de New York), peut tirer la conclusion suivante : « la succession des Dalaï-lamas n’a guère été qu’une longue série d’intrigues de monastère ou de palais. »

 

La « réincarnation » ne fait pas partie de la doctrine du Bouddha

Déjà Alexandra David-Néel, l’exploratrice française convertie au bouddhisme, le déclara sans équivoque : « le bouddhisme originel dénie l’existence d’une âme permanente qui transmigre, et considère cette théorie comme la plus pernicieuse des erreurs ». Et elle déplora le fait que les Tibétains surtout soient « retombés dans l’ancienne croyance des Hindous concernant le jîva (le ‘moi’) qui, périodiquement, ‘change son corps usé pour un nouveau corps, comme nous rejetons un vêtement usé pour en revêtir un neuf’. » (13)

Le professeur Bernard Faure souligne lui aussi qu’il faut « distinguer ce type de réincarnation à la mode tibétaine du dogme bouddhique de la transmigration. » Celle-ci n’est que le « passage d’une existence à une autre pour n’importe quel être, alors que la réincarnation tibétaine suppose la renaissance d’un personnage charismatique ». La « réincarnation », présentée à tort, « par un glissement abusif », comme « relevant de l’orthodoxie bouddhique », n’est en fait qu’une « institution tardive et purement tibétaine. » Elle résulte d’une « récupération politique » qui a « permis à l’école des Gelugpa de faire mainmise sur les principaux monastères des autres écoles, et à son chef de file, le cinquième Dalaï-lama, de devenir, avec la bénédiction des Mongols, une sorte de roi divin du Tibet. » (14)

 

Y aura-t-il bientôt deux dalaï-lamas ?

  1. R. S. Kalha commence l’article sur le site France-Tibet par la constatation qu’« il s’écoulera peu de temps » avant que les dirigeants chinois « ne soient confrontés au sujet délicat que constitue la réincarnation du 15ème Dalaï Lama ».

La réincarnation ? Un sujet délicat ? Les dirigeants chinois y seront confrontés ? Avant de spéculer sur tout cela, ne devrait-on pas évoquer d’abord le sujet - beaucoup plus « délicat » encore, du moins pour ses partisans – qu’est la disparition plus ou moins proche de l’actuel dalaï-lama ? Car sans sa mort, il ne peut évidemment y avoir de « réincarnation ». Or, la disparition de la figure de proue du séparatisme tibétain sera d’abord et avant tout un énorme casse-tête pour les ennemis de la Chine. Il n’y aura personne pour le remplacer, lui dont on a réussi à faire une marque haut de gamme de réputation mondiale. Car ni « l’aura de Sa Sainteté » et le charisme qu’on lui prête, ni le Prix Nobel de la paix ne vont simplement se « réincarner » dans le bébé que choisiront ses partisans.

D’autant plus que le système des « réincarnations » a un inconvénient majeur : entre la « découverte d’une nouvelle réincarnation » et sa maturité, il existe un laps de temps d’une vingtaine d’années. Le petit garçon que choisiront les séparatistes ne pourra donc pas remplir pleinement le rôle qu’on lui aura assigné avant quinze ou vingt ans, à supposer même qu’il pourra un jour marcher dans les pas de son illustre prédécesseur, ce qui est peu probable.

Face à cette perspective peu encourageante, monsieur Kalha essaye de se donner du courage, en se disant qu’ « en dépit du succès de leurs mesures économiques », les dirigeants chinois n’ont pas réussi à « garantir la stabilité » des régions tibétaines (15), en présageant que la mort du 14ème dalaï-lama provoquera « une situation de crise » qui aboutira sans doute à l’existence de « deux Dalaï Lama », et en gageant que « personne » n’accordera « la moindre attention » à celui « choisi par la Chine. »

Monsieur Kalha peut toujours espérer. Il peut même pousser ses illusions et son culot jusqu’à rêver, les yeux ouverts, d’une Inde qui ferait flotter son drapeau non seulement sur l’Afghanistan, le Pakistan, le Bangladesh et le Sri Lanka, mais aussi sur le Tibet.(16) Mais les réalités et les rapports de force ne sont pas tout à fait comme il aime se les imaginer.

 

« La Chine a manifestement les meilleures cartes »

Ce n’est pas par hasard que France-Tibet offre une tribune aux thèses et aux spéculations de M. Kalha. Celui-ci fait apparemment partie de ces Indiens qui se prononcent pour une politique extérieure agressive dirigée contre la Chine, en étroite collaboration avec les USA. Comme le chef de l’armée indienne, le général Bipin Rawat, qui vient de plaider pour une concentration non plus sur le conflit frontalier avec le Pakistan, mais sur celui avec la Chine.

L’incident de Doklam en 2017 : les frontières du Bhoutan, de la Chine et de l’Inde, et l’endroit où l’armée indienne traversa la frontière sino-indienne. (Wikimedia Commons, Attribution-NoDerivs, auteur Sgsg)
L’incident de Doklam en 2017 : les frontières du Bhoutan, de la Chine et de l’Inde, et l’endroit où l’armée indienne traversa la frontière sino-indienne. (Wikimedia Commons, Attribution-NoDerivs, auteur Sgsg)

 

Cependant, il se pourrait bien qu’à New Delhi, les forces qui ont une approche plus modérée, et surtout plus réaliste, aient le dessus. Le Luxemburger Wort vient de publier un article (17) sur la façon dont la Chine et l’Inde ont traité les derniers incidents frontaliers, dans la région de Doklam (Bouthan) et près du lac Pangong au Lardakh, et sur l’évolution des relations sino-indiennes en général. Je me permets d’en citer un extrait. Sous l’entête « La Chine a les meilleures cartes », le correspondant Daniel Kestenholz écrit :

« Le New Delhi officiel semble maintenant s’efforcer à ne pas donner une trop grande importance à Doklam, car dans la compétition stratégique des deux concurrents de longue date, la Chine dispose indubitablement des meilleures cartes. La zone d’influence de la Chine s’étend désormais au-delà de l’Himalaya jusqu’à l’Océan indien, sans pour cela dépendre de la coopération indienne. Dans le cadre de son Initiative pour une Nouvelle Route de la Soie, la Chine a pu gagner accès au subcontinent, par le biais de corridors économiques au Myanmar et au Pakistan. L’Inde, qui avait refusé de soutenir l’initiative, craignant de voir son adversaire pakistanais renforcé, reste sur le carreau, puisqu’elle se voit tout simplement contournée. Il est probable que l’Inde se voie obligée d’essayer de limiter les dégâts. Dans les médias, on peut lire que de hauts fonctionnaires ont été priés de ne pas participer aux commémorations du 60ème anniversaire de la fuite en exil du dalaï-lama. »

Ces commémorations auraient d’ores et déjà été déplacées de New Delhi vers la petite ville himalayenne de Dharamsala, selon la presse indienne. M. Kalha et ses amis, qui estiment que l’Inde serait vouée à s’ « impliquer » dans les affaires intérieures de la Chine, ont eux aussi de très mauvaises cartes.

 

  1. 1. http://www.tibet.fr/actualites/dalai-lama-politique-de-reincarnation-prochaine-crise-relations-sino-indiennes/
  2. 2. Laurent Deshayes, Histoire du Tibet, p. 326
  3. 3. Tsering Shakya, The Dragon in the Land of Snows, p. 2
  4. 4. “Note sent to the Chinese Foreign Ministry on November 1, 1950” ; cité d’après Ya Hanzhang, The Biographies of the Dalai Lamas, Translated by Wang Wenjiong, Foreign Languages Press, Beijing, 1991, p. 426-427 [Notre traduction]
  5. 5. http://www.tibetdoc.org/index.php/politique/geopolitique/426-le-dalai-lama-approuve-l-annexion-du-tibet-du-sud-par-l-inde
  6. 6. Pour pousser le parallèle plus loin, imaginons encore la Chine agissant à l’égard du chef séparatiste tibétain et de ses troupes en Inde à la manière de la Turquie, pays « démocratique » membre de l’OTAN. Pour rappel : celle-ci captura et enleva le chef kurde au Kenya, « au cours d'une opération menée conjointement par les services secrets turcs, américains et israéliens le 15 février 1999 », pour ensuite le condamner « à mort le 29 juin 1999 ». https://fr.wikipedia.org/wiki/Abdullah_%C3%96calan)
  7. 7. http://www.tibet.fr/actualites/dalai-lama-politique-de-reincarnation-prochaine-crise-relations-sino-indiennes/
  8. 8. Deshayes, Histoire du Tibet, p. 185
  9. 9. Sam Van Schaik, Tibet, A History, Yale University Press, 2013, p. 159 – Rappelons dans ce contexte que cela fut justement le cas dans la famille de l’actuel dalaï-lama. Sa mère, Dekyi Tsering, avait donné naissance à trois « réincarnations ». De plus, son grand-oncle fut une haute « réincarnation », et son oncle fut l’économe du grand monastère de Kumbum. Son frère ainé en devint ensuite l’abbé.
  10. 10. Ekai Kawaguchi, Three Years in Tibet, p. 423 [Notre traduction]
  11. 11. Kawaguchi, p. 422
  12. 12. Kawaguchi, p. 423
  13. 13. A. David-Néel, Mystiques et magiciens du Tibet, Librairie Plon (Pocket), 1929, p. 118
  14. 14. Bernard Faure, Idées reçues sur le bouddhisme, Mythes et réalités, Paris, Le Cavalier Bleu, 2016, pp. 87-88, 89
  15. 15. L’auteur fait allusion aux émeutes de 2008, suscitées à l’occasion des Jeux Olympiques de Pékin par le « gouvernement en exil » agissant de concert avec une Campagne internationale qui opérait depuis Washington.
  16. 16. Lire: http://www.tibetdoc.org/index.php/politique/geopolitique/428-a-l-instar-du-grand-tibet-le-dalai-lama-est-il-aussi-partisan-d-une-grande-inde
  17. 17. Daniel Kestenholz, „‘Drache und Elefant sollen tanzen‘, Annäherung zwischen China und Indien als Faktor der Stabilität inmitten der globalen Unsicherheit“, dans Luxemburger Wort, 15 mars 2018, p. 9 [Notre traduction]