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La population tibétaine a doublé en vingt ans

par Jean-Paul Desimpelaere, le 18 mars 2009

La population tibétaine a augmenté de façon continue de plus de 2 % par an, et ce pendant plus de 40 ans.  La perte d’un demi-million de personnes, voire même de 100.000, entre les années soixante et quatre-vingt (chiffres avancés par le dalaï-lama et consorts), aurait dû montrer une stagnation démographique temporaire ; elle n’aurait en tout cas jamais pu doublé en nombre, ce qui fut le cas durant cette période.

 

Cependant, certaines circonstances auraient pu freiner cette évolution démographique. A cette époque, une femme sur dix ne trouvait pas de mari, les candidats éventuels étaient au couvent. De plus, la polyandrie était pratiquée (durant les années 50, seulement la moitié des mariages étaient monogames), ce qu'elle est encore aujourd’hui d'ailleurs : une femme se lie à deux ou plusieurs frères.

Cela assure de solides muscles à la famille : « Mieux vaut partager une femme que de diviser notre bout de terre », telle est la devise de ces messieurs. Si on leur demande à qui appartiennent les enfants, ils répondent simplement : « cela n’a pas d’importance, ce sont nos enfants ».


La stérilité des femmes de plus de trente ans avoisine encore les 10 %, ce qui est plus élevé que dans le reste de la Chine. Les groupes de soutien au dalï-lama en ont profité pour faire passer l'idée d'une stérilisation forcée, imposée par les Chinois, alors que le gouvernement central chinois avait lancé une campagne pour lutter contre la stérilité. Cette accusation de « stérilisation forcée » a  été reprise de toute pièce par le Parlement belge, sans plus de vérification (1).

Et dans le dépliant de présentation  du « Tibet Initiative Deutschland », on peut lire ceci : « Des femmes enceintes sont traitées avec de très longues aiguilles. Des seringues introduisent du poison dans la petite tête du fœtus pour provoquer un avortement » (2).

sur le Haut plateau (photo JPDes 2005)
sur le Haut plateau (photo JPDes 2005)


Notes :
(1) Résolution 445/5, saison parlementaire/96
(2) en 2006