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Kalachakra, Shambala, Dharma, etc....

André Lacroix, 19/01/2017

Le 11 janvier 2017, on a pu lire ceci sur le site France-Tibet :

« Près de 7000 Tibétains qui espéraient participer à un rituel bouddhiste majeur mené en Inde par le Dalaï-Lama, chef spirituel en exil, en ont été empêchés par les autorités chinoises (…) C’est vraiment malheureux et triste (…) »

 

Plus bas, l’article nous apprend que ce rite n’est autre que « la transmission du Kalachakra » et poursuit ainsi :

« Kalachakra, qui veut dire Roue du temps est un rituel qui prépare les dévots à renaître à Shambala, un royaume céleste qui, selon les textes du Bouddhisme tibétain, vaincra les forces du mal dans une future bataille cosmique. »

 

Le tibétologue états-unien Alexander Berzin est plus précis encore dans sa description du tantra du Kalachakra, tant prisé par le dalaï-lama :

«  Le tantra et son commentaire sont la source première du mythe deShambhala, royaume idéal que seuls certains peuvent atteindre.  On y relate comment un roi de Shambhala apparaîtra dans le monde pour combattre les barbares et établir un âge d’or » (voir Wikipédia, Tantra de kalachakra, note 5).

 

Les barbares à combattre en vue d’établir le règne du Dharma ont été jadis les musulmans. Aujourd’hui, dans la tête des pèlerins tibétains les plus dévots, il s’agit probablement des Chinois Han, traités par le dalaï-lama d’ « envahisseurs », « impitoyables », se livrant au « pillage » et affectés d’une « mauvaise éducation ».

 

Si d’aventure des milliers de ressortissants, français ou belges par exemple, projetaient de participer quelque part en Europe à un culte millénariste destiné à combattre les « envahisseurs » et à instaurer un « âge d’or », les autorités devraient-elles rester les bras croisés ?

 

Un contrôle aux frontières mériterait-il, dans ce cas, d’être jugé « vraiment malheureux et triste » ?