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Desi, un village moins bien loti, dans l’est du Tibet

par Jean-Paul Desimpelaere, le 6 février 2009

Toutes les régions de la RAT ne jouissent pas d’une vie douce et sereine. Certains villages dépendent même d’une aide alimentaire accordée par l’État. Tel est le cas de Desi, un village situé à l’est du Tibet près de la frontière avec le Sichuan, dont le chef, Adung, m’a accordé un aimable entretien. Le village compte 53 familles, soit au total presque 400 personnes qui, comme la majorité des paysans tibétains, sont en même temps agriculteurs et éleveurs.

 


Les terres arables se limitent à moins d’un demi hectare par famille, ce qui n’est pas suffisant pour nourrir tout le monde. Auparavant, l’exploitation des forêts apportait des revenus supplémentaires aux villageois, mais cette zone est devenue « zone naturelle protégée » et l’abattage des arbres y est strictement interdit. Or dans cette région éloignée de tous centres urbains, il n’y a que peu d’activités qui permettent de gagner quelque argent supplémentaire. Aussi les autorités locales accordent-elles un soutien alimentaire à trente familles du village.


Le village de Desi n’est pas encore raccordé à l’électricité. Certaines maisons sont pourvues d’un panneau solaire qui alimente tout juste deux lampes et une petite télé. D’autres personnes du village disposent d’une batterie de voiture qui suffit à leur consommation d’électricité… mais nulle trace de la voiture ! Le bétail fournit la viande et le beurre, mais il sert aussi de monnaie d’échange pour s’approvisionner en légumes et autres produits de première nécessité.

 Champ d'orge au village de Desi (photo JPDes., 2005)
Champ d'orge au village de Desi (photo JPDes., 2005)