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Le premier musée d'art populaire s'est ouvert il y a peu à Lhassa

par Elisabeth Martens, le 29 juillet 2015

 

"Génocide culturel au Tibet", dites-vous? Ci-dessous, encore un bel exemple de la vitalité culturelle et de la volonté de le sauvegarder, avec le Musée d'art populaire qui s'est ouvert récemment à Lhassa.

Il se nomme "le Musée des Armes anciennes de Chojor". Détrompez-vous, Chojor n'est pas un ancien guerrier tibétain, ni un vénérable défenseur du Bouddha, mais un "monsieur tout-le-monde" de la Région autonome du Tibet (R.A.T.). Or Monsieur Chojor s'est proposé de fonder ce musée pour sauvegarder un patrimoine culturel précieux et, avec l'appui et les subsides de la R.A.T., il s'est mis à rassembler armes et armures, bottes et casquesmais aussi des ustensiels du quotidien et des objets cultuels qui prenaient les poussières au fond des greniers.

 

Le musée est divisé en sept espaces d'exposition portant sur la poterie et les céramiques, l'art du bronze, les costumes et vêtements traditionnels des sept grandes villes et cantons, les ustensiles du quotidien, les objets rituels et religieux, les armes et d'autres antiquités, ce qui totalise 1613 pièces de collection. D'après le directeur du Bureau des Objets anciens de la R.A.T., ces pièces sont d'une grande valeur historique et scientifique.

 

Le Musée est accueilli favorablement par la population tibétaine qui y voit une manière d'apprendre et de transmettre ses spécificités culturelles et artistiques. Dorje, venu d'un village voisin pour parcourir les salles avec ses quatre enfants, dit à la sortie : "Les paysans comme nous n'ont jamais eu l'occasion de voir autant d'objets anciens réunis. Le fait de les conserver et de les transmettre à nos descendants est fort important pour nous".